Selon le renseignement irakien, le chef de l’État islamique se ferait soigner en Syrie

La semaine passée, les autorités irakiennes ont diffusé une liste de terroristes activement recherchés, à commencer par Abou Bakr al-Baghdadi (alias Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Badri al-Samarraï), le chef de l’État islamique (EI ou Daesh), qui s’était autoproclamé « calife » en juillet 2014, lors d’un prêche dans la Grande mosquée d’Al-Nouri, à Mossoul.

La grande question est de savoir si al-Bagdhadi est encore en vie, d’autant plus qu’il a déjà été donné pour mort à plusieurs reprises. Ainsi, en juin dernier, la Russie avait affirmé l’avoir probablement tué lors d’un raid aérien mené un mois plus tôt près de Raqqa. Seulement, en septembre, le chef de l’EI diffusa un message – son second depuis l’instauration de son califat – pour mobiliser ses troupes après une série de revers militaires.

Depuis, al-Baghdadi ne s’est plus manifesté. D’après un responsable militaire américain, il se serait caché dans la vallée de l’Euphrate, dans l’est de la Syrie, où l’EI contrôle encore quelques territoires.

Visiblement, la piste d’un refuge syrien est privilégiée par Abou Ali al-Basri, le directeur général du département irakien Renseignement et du Contre-terrorisme.

« Nous avons des informations indubitables et des documents de sources au sein de l’organisation terroriste selon lesquelles al-Baghdadi est toujours vivant et se cache dans la (région de la) Djézireh », a en effet affirmé M. al-Basri dans un entretien publié par le quotidien gouvernemental as Sabah.

La région de la Djézireh est une grande plaine désertique située dans le nord-est de la Syrie, à la lisière de l’Irak.

Selon le responsable irakien, al-Baghdadi se ferait soigner dans un « hôpital de campagne ». Il « souffre de blessures, de diabète et de fractures au corps et aux jambes qui l’empêchent de marcher sans assistance » et il « aurait été blessé lors « de raids aériens contre les bastions de l’EI en Irak », a-t-il précisé.

Outre al-Baghdadi, d’autres cadres importants de Daesh figurent sur la liste diffusées par les autorité irakiennes, dont son adjoint, Abdel Rahman al-Qaduli (alias d’Abou Alaa al-Afari), au sujet duquel il fut dit qu’il avait été tué lors d’une opération des forces spéciales américaines en 2016. Sa mort avait été confirmée par l’EI par la suite.

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