Plus de 100 combattants des forces syriennes ont été tués lors d’une riposte de la coalition anti-jihadiste

Depuis l’automne, et avec le recul de l’État islamique (EI ou Daesh), les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis, et les troupes gouvernementales syriennes (appuyées par l’aviation russe) se font face, de part et d’autre de l’Euphrate, dans la région de Deir ez-Zor.

Or, le 7 février, les forces syriennes ont apparemment lancé une attaque contre le quartier général des FDS, dans le secteur de Kusham, à 8 km à l’est de l’Euphrate, avec, selon un responsable américain, « environ 500 combattants appuyés par des blindés, des lance-roquettes multiples et des mortiers. » Et cela, alors que des mesures de déconfliction avaient été prises afin d’éviter tout incident.

Cette « opération terrestre de grande envergure » a contraint la coalition à intervenir, par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie effectués contre les forces pro-Damas.

« Nous estimons que plus de 100 membres des forces syriennes pro-régime ont été tués au cours d’un affrontement avec les Forces démocratiques syriennes (FDS) et les forces de la coalition », a par la suite indiqué le même officiel américain. « Les responsables de la coalition ont été régulièrement en contact avec leurs homologues russes avant, pendant et après », a-t-il précisé.

La télévision d’État syrienne a confirmé les frappes de la coalition, en les qualifiant « d’agression ».

« Dans une nouvelle agression (…) les forces de la coalition ont visé les forces populaires » qui, dans la province de Deir ez-Zor, « combattaient les terroristes de Daesh et les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans la partie orientale de l’Euphrate », a-t-elle affirmé, tandis que l’agence officielle SANA a confirmé la mort de « plusieurs » combattants, sans donner plus de précision.

Cet incident est survenu alors que le régime syrien est une nouvelle fois accusé d’avoir mener des attaques chimiques (au chlore, a priori), dans la région de la Goutha et que la Turquie conduit une offensive contre les milices kurdes syriennes (YPG) présentes dans le secteur d’Afrin, tout en menaçant d’avancer vers la localité de Manbij, où sont déployés des soldats américains.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]