Les négociations sur la vente de 4 patrouilleurs de type « L’Adroit » à l’Argentine ont été relancées
La visite à Paris, la semaine passée, du président argentin, Mauricio Macri, n’aura pas seulement permis de confirmer la vente de 5 Super Étendard Modernisés (SEM) de seconde main à l’Aviación Naval Argentina : elle a aussi été l’occasion de relancer les négociations portant sur l’acquision de 4 patrouilleurs hauturiers de type « L’Adroit » auprès de Naval Group.
Pourtant bien engagées, ces discussions avaient été rompues en octobre dernier pour des raisons obscures. Le coût des patrouilleurs, qui aurait été jugé trop élevé par Buenos Aires, avait été avancé. De même qu’un conflit commercial entre la France et l’Argentine, la première s’étant opposée à la réouverture du marché européen au biodiesel argentin.
Comme le rapporte le site spécialisé Infodefensa, le président Macri a indiqué à la presse argentine que Paris a mis sur la table une nouvelle offre, apparemment plus compétitive.
« Je leur avais dit que le prix initial me paraissait très cher. Je reconnais que nous avons besoin de nouveaux équipements, alors que nous sommes en plein débat sur le rôle de la défense et la sécurité. Comme ils sont des vendeurs insistants, ils ont aménagé leur offre et en ont fait une beaucoup plus compétitive », a ainsi affirmé M. Macri.
Le montant du contrat relatif à l’achat des quatre patrouilleurs de Naval Group avait été estimé, avant la suspension des négociations, à environ 360 millions d’euros. A priori, les deux premiers bateaux auraient être construits en France, la construction – sous licence – des deux derniers devant revenir chantier naval public CINAR.
Les navires français s’étaient imposés, dans le cadre d’un appel d’offres, aux dépens de ceux proposés par Navantia et le chinois CSIC (China Shipbuilding Industry Corporation). Seulement, d’après La Tribune, le chantier naval espagnol Gondan s’était invité dans le dossier en affirmant pouvoir faire mieux et moins cher (50 millions d’euros par patrouilleur) par rapport à Naval Group.
Quoi qu’il en soit, l’Argentine a un besoin urgent de patrouilleurs. Comme le rappelle Infodefensa, faute de pouvoir assurer la surveillance de sa zone économique exclusive, ce pays perd environ 800 millions de dollars par an à cause de la pêche illégale du calamar par des bateaux étrangers.
Photo : Marine nationale