Syrie : La base russe de Hmeimim visée par des drones armés rudimentaires (MàJ)

Alors que, dans la Ghouta orientale, les forces syriennes viennent de briser le siège de l’emprise militaire de Harasta, alors encerclée par des combattants du groupe islamiste Ahrar al Cham, plusieurs sources ont rapporté que des drones armés rudimentaires avaient été utilisés pour attaquer la base aérienne russe de Hmeimim (près de Lattaquié) au cours de ces derniers jours.

Ainsi, des sources pro-Damas et l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) ont affirmé que tels drones, qui ne sont pas sans rappeler ceux utilisés par l’État islamique (EI ou Daesh) lors des batailles de Mossoul et de Raqqa, ont été abattus, le 6 janvier, à proximité de la base aérienne de Hmeimim.

Deux jours plus tôt, une attaque selon un mode opératoire identique aurait été déjouée par les Forces de défense nationale syrienne [une organisation paramilitaire, ndlr], également dans les environs de la base russe. Deux drones tout aussi rudimentaires auraient ainsi été abattus.

Selon le site Lenta.ru, les drones utilisés lors de la dernière tentative d’attaque ont une structure en bois qui supporte un moteur et deux « mines artisanales ». Leur envergure serait d’un mètre. Des photographies de ces appareils ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Ces attaques ont été revendiquées par un groupe se faisant appeler « Lutte révolutionnaire alaouite ». Mais d’après l’OSDH, elles seraient le fait d’une « faction islamiste ».

Par ailleurs, certaines sources affirment que de tels engins auraient aussi été utilisés lors de l’attaque au mortier qui a tué deux militaires russes à Hmeimim, le 31 décembre. Le bilan de cet incident restent encore à éclaircir.

En effet, selon le quotidien Kommersant, et comme cela s’était produit en mai 2016 sur la base de Tiyas (ou T4), sept avions des forces aérospatiales russes ont été endommagés lors de cette attaque, dont 4 bombardiers tactiques Su-24, deux chasseurs multi-rôles Su-35 et un An-72.

Ce que, évoquant une « soudaine attaque au mortier d’un groupe mobile de militants », le ministère russe de la Défense a catégoriquement démenti, le 4 janvier.

Toutefois, des photographies montrant des dégâts subis par au moins un Su-24 ont été publiées sur le réseau social vKontakte par Roman Saponkov, un journaliste russe spécialiste des affaires militaires.

MàJ – 17H30 : Le ministère russe de la Défense a non seulement confirmé l’attaque de la base de Hmeimim mais aussi celle de Tartous. « Dix drones chargés d’explosifs se sont approchés de la base aérienne russe de Hmeimim et trois autres de la base de la Flotte russe de Tartous », a-t-il affirmé, via un communiqué repris par les agences russes. Ces attaques « terroristes », lancées dans la nuit du 5 au 6 janvier, n’ont fait « ni victime ni dégât matériel », a-t-il ajouté. « Les bases de Hmeimim et Tartous continuent de fonctionner normalement », a-t-il assuré, avant de préciser que sur les 13 engins, « 7 ont été détruits et 6 ont été interceptés par l’armée russe ».

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