La Légion espagnole veut lutter contre l’obésité dans ses rangs

Pour les soldats de la brigade de la Légion espagnole (BRILEG), la consommation de turrón et autres friandises va être surveillée de près. Selon un rapport dévoilé par le quotidien El Pais, 6% d’entre-eux (soit 180 sur un effectif de 3.000 hommes) présenteraient un indice de masse corporelle (IMC, calculé en divisant le poids par le carré de la taille) supérieur à 30, ce qui correspond à l’obésité.

Selon différentes études, entre 16 et 22% des Espagnols souffrent d’obésité. Pour autant, il n’est pas question pour la BRILEG de compter dans ses rangs des soldats se trouvant dans une telle situation. « Sans une exigence accrue, nous serions condamnés à la perte de prestige », a fait valoir un document interne, cité par El Pais.

D’où un programme en cinq phases pour aider ces légionnaires à retrouver la ligne, ainsi que ceux qui sont en surpoids. « À aucun moment il n’est prévu de sanctionner ni d’expulser quiconque de l’armée mais il y a des mesures d’incitation », a expliqué une source militaire espagnole.

Concrètement, il est donc question de fixer à ces 180 légionnaires espagnols des directives strictes en matière d’alimentation et de leur faire régulièrement passer des tests médicaux (analyses, tests de stress). Un programme d’exercices physiques personnalisé leur sera proposé, le tout avec un soutien psychologique. L’objectif est de leur faire perdre entre 500 grammes et un kilo par semaine.

Ceux qui n’arriveraient pas à réduire leur poids seraient susceptibles d’être « sanctionnés », la participation aux défilés et/ou à des missions extérieures) pouvant leur être interdite.

« Ceux qui rejoignent la brigade de la Légion sont très compétitifs, tout le monde veut participer à tout, or ceux qui ont un IMC élevé ne vont pas participer aux défilés militaires ni aux activités mettant en jeu l’image de la Légion », a précisé une source de l’armée espagnole.

Ce point a été critiqué par le porte-parole du syndicat « Asociación Unificada de Militares Españoles » (AUME), qui y voit une « attaque contre les droits fondamentaux » puisque ce plan inclut des « mesures clairement coercitives », avec un « régime disciplinaire parallèle ».

D’après le document cité par El Pais, cette situation au sein de la BRILEG est la conséquence d’une « moyenne d’âge élevée » parmi les légionnaires espagnols, d’une « usure physique importante » et d’un « manque de moyens et d’installations permettant de réaliser une préparation physique variée et motivante. »

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