Plus de 72% des militaires sont au moins titulaires du Baccalauréat
En plus d’être intéressants d’un point de vue sociologique, les chiffres donnés par le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM) sont de nature à battre en brèche certains clichés encore colportés (hélas!) sur les militaires et illustrent que « l’escalier social » au sein des armées n’est pas une vaine expression.
Ainsi, la revue annuelle de la condition militaire, publiée par le HCECM le 18 décembre dernier, indique que près de 72% des militaires ont au moins obtenu un baccalauréat de l’enseignement général, technique ou professionnel au cours de leur scolarité.
Dans le détail, 31,7% des militaires sont diplômés de l’enseignement supérieur. À ce chiffre, il faut donc ajouter les 40,9% qui ne sont titulaires que du Baccalauréat.
De par la nature de leur recrutement et de leur formation, 70,5% des officiers ont un diplôme de l’enseignement supérieur. Pour autant, 21,6% détiennnent seulement un baccalauréat. Signe que la promotion interne au sein des armées n’est pas une vue de l’esprit, 2,5% des officiers n’ont pas de diplômes et 5,4% sont titulaires d’un CAP/BEP.
C’est parmi les sous-officiers que l’on trouve le plus grand nombre de bacheliers (46,4%). Mais 29,8% d’entre-eux ont un diplome de l’enseignement supérieur (dont 6,1% au-delà de Bac +2). Et 10% n’ont aucun diplôme.
« La part des officiers et sous-officiers diplômés de l’enseignement supérieur est inférieure à celle observable parmi les fonctionnaires de catégories A et B de la fonction publique de l’État », note cependant le HCECM. Mais, ajoute-t-il, « cette situation illustre, notamment, l’ampleur de la promotion interne au sein des forces armées. »
Chez les militaires du rang, 38,3% ont un baccalauréat, 10,7% sont diplomés de l’enseignement supérieur, 28,7% ont obtenu un CAP/BEP et seulement 22,3% n’ont pas de diplôme.
« La proportion de militaires ne détenant aucun diplôme ou disposant d’un niveau scolaire inférieur au baccalauréat est sensiblement inférieure (- 6,9 points) à celle observée parmi les autres agents publics », a noté, sur ce point, le HCECM.
Photo : ECPAD