L’officier allemand soupçonné d’avoir préparé un attentat a été libéré, faute de charges

L’affaire fit grand bruit. Fin avril, un lieutenant du Jägerbatallion 291, une unité de la brigade franco-allemande (BFA) basée à Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg, fut arrêté en Bavière car il était alors soupçonné de préparer un attentat… avec l’intention d’en faire porter le chapeau aux migrants.

L’affaire du lieutenant Franco Albrecht avait en réalité commencé en janvier, quand il s’était fait arrêté par la police autrichienne alors qu’il venait de récupérer une arme cachée dans les canalisations des toilettes de l’aéroport de Vienne. Ce fait attira l’attention des limiers allemands…

Et ces derniers découvrirent que ce jeune officier de 28 ans menait une double-vie, après avoir réussi à se faire passer pour un demandeur d’asile syrien auprès de l’Office allemand des migrations (et sans parler un mot d’arabe!). Ainsi, il put bénéficier d’un logement et d’aides sociales.

Peu après son interpellation, la porte-parole du procureur de Francfort, Nadja Niesen, expliqua que les éléments découverts « sur ces convictions xénophobes » faisaient alors penser qu’il avait « planifié un attentat » avec son complice, un étudiant arrêté en meme temps que lui. « Nous savons, à partir de messages vocaux enregistrés, que les deux suspects étaient racistes », avait-elle ajouté.

Pour la presse d’outre-Rhin, le but de l’officier était de commettre un attentat afin d’en faire porter la responsabilité à des migrants. Du moins, telle était l’hypothèse d’une partie de la presse d’outre-Rhin. Dans le même temps, le ministère allemand de la Défense ordonna une série d’inspection dans toutes les casernes de la Bundeswehr afin d’y traquer toute relique rappelant le régime nazi.

Sept mois plus tard, la justice allemande a annoncé la libération du lieutenant Albrecht. Visiblement, le dossier sur son projet présumé d’attentat ne contient pas grand chose.

Les « soupçons concernant » l’officier « ne sont pas suffisamment étayés » et « ne justifient pas son maintien en détention », a ainsi indiqué, ce 29 novembre, la Cour de Justice fédérale de Karlsruhe. Cela étant, l’enquête à son encontre se poursuit.

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