Attaque à la grenade contre des militaires français au Burkina Faso

Environ deux heures avant l’arrivée du président Emmanuel Macron à Ouagadougou, le 27 novembre, deux individus circulant à moto ont lancé, vers 20 heures, une grenade sur un véhicule militaire français qui se dirigeait vers Kamboinsé, où est installé la Task Force Sabre, c’est à dire l’unité du Commandement des opérations spéciales (COS) déployée dans la bande sahélo-saharienne (BSS).

Seulement, les deux assaillants ont manqué leur cible et l’explosion de la grenade a blessé trois civils, dont un gravement. Pour le moment, cette attaque n’a pas été revendiquée.

Plusieurs groupes jihadistes sont actifs au Burkina Faso : Ansarul Islam, fondé par le prédicateur radical Ibrahim ‘Malam’ Dicko, al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dont la branche sahélienne a intégré le Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin du malien Iyad Ag-Ghali et l’État islamique dans le grand Sahara, qui a commis sa première attaque dans ce pays en septembre 2016.

Cette attaque s’est produite alors qu’un important dispositif de sécurité avait été mis en place dans le centre de Ouagadougou, situé à une dizaine de kilomètres au sud de Kamboinsé.

La Task Force Sabre est présente à Ouagadougou depuis au moins 2010, c’est à dire au moment où la menace jihadiste commençait à prendre de l’ampleur. Elle est en outre intervenue en appui des forces locales lors des attentats de janvier 2016 (30 tués) et d’août 2017 (19 morts) commis dans la capitale burkinabè.

La coopération militaire entre la France et le Burkina Faso est ancienne. Et elle va même s’accroître avec la montée en puissance de la Force conjointe du G5 Sahel, qui aura besoin de l’appui de Barkhane. Le mois dernier, Paris a livré à l’armée burkinabè 13 pick-up Technamm équipés de mitrailleuses de 12,7 mm et de postes de transmission, 4 camions (dont 2 à six roues motrices et 2 autres de 3,5 tonnes) ainsi que du matériel de campagne (tentes, lits, douches solaires, etc).

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