La Force conjointe du G5 Sahel a lancé sa première opération anti-jihadiste
Il aura fallu attendre le dernier jour du mois d’octobre pour que voir la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) mener sa première opération anti-jihadiste, appelée Haw Bi, dans une zone instable située à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso
Cette opération a été préparée pendant plusieurs semaines par le général malien Didier Dacko, qui dirige la FC-G5S depuis un état-major implanté à Sévaré, au Mali. Son objectif est de reprendre pied dans la zone en question en tentant d’entraver la liberté de mouvement des groupes terroristes qui y sont implantés.
La force Barkhane est concernée par cette opération dans la mesure où elle y engagée une centaine de militaires pour soutenir les troupes maliennes, nigériennes et burkinabè qui y participent. Leur rôle sera de les conseiller et, au besoin, de les appuyer par des moyens d’artillerie. Un soutien aérien leur sera également fourni (hélicoptères, avions Mirage 2000 et drones pour le renseignement).
« L’objectif in fine est de faire monter cette force G5 Sahel en puissance pour qu’elle puisse se réimplanter dans les zones transfrontalières de façon autonome », a expliqué un officier français à l’AFP.
« Le G5 Sahel, c’est une force de cinq armées africaines, appuyées essentiellement par la France, qui prend son destin transfrontalier en main pour conduire les opérations antiterroristes. Haw Bi en est une expression », a souligné le colonel Arnaud Cervera, représentant du commandant de la force Barkhane à Gao, au Mali. « L’enjeu ici, c’est que le Burkinabé comprenne qu’il a le même problème que le Malien et que le Malien comprenne qu’il a le même problème que le Nigérien. Le succès viendra de là », a-t-il ajouté.
Pour Mme le ministre des Armées, Florence Parly, l’opération Haw Bi « vient concrétiser la montée en puissance de cette force » conjointe, soutenue par Barkhane » et « montre la prise en main par les États sahéliens de la lutte contre le terrorisme. » Et d’ajouter : « Cette montée en puissance doit se poursuivre, avec l’appui des partenaires du G5. »
Pour Mme le ministre des Armées, Florence Parly, l’opération Haw Bi « vient concrétiser la montée en puissance de cette force » conjointe, soutenue par Barkhane » et « montre la prise en main par les États sahéliens de la lutte contre le terrorisme. » Et d’ajouter : « Cette montée en puissance doit se poursuivre, avec l’appui des partenaires du G5. »
Peu avant le lancement de cette première opération, le président Macron avait estimé que « le succès de la force conjointe était une obligation collective. »
Pour autant, la pleine capacité opérationnelle de la FC-G5S n’est pas encore atteinte : elle le sera en mars 2018, si tout va bien. En outre, son bugdet de fonctionnement – 423 millions d’euros – n’est pas encore bouclé. L’Union européenne (50 millions d’euros), la France (8 millions) et les États-Unis (51 millions) ont apporté une contribution. Le reste devra être trouvé lors d’une « conférence internationale de soutien à la planification », qui aura lieu le 14 décembre, à Bruxelles.
À terme, cette force conjointe comptera 5.000 hommes, répartis en 7 bataillons (le Mali et le Niger en fourniront deux chacun tandis que les trois autres seront déployés par le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie). Elle sera organisée en trois fuseaux (Ouest, Est, Centre).