Des commandos nigériens et américains sont tombés dans une embuscade près du Mali
Le 4 octobre, un petit détachement d’hommes armés en provenance du Mali a attaqué le village de Tongo Tongo, situé dans la région du Nord-Tillabéri, au Niger. Une patrouille du Bataillon Sécurité et Renseignement (BSR) des forces armées nigériennes, appuyée par des commandos américains, a immédiatement été envoyée sur place. Ce qui a donné lieu à un premier accrochage avec les assaillants.
Puis, les militaires nigériens et américains les ont poursuivis. Seulement, c’était un piège, dans lequel ils sont tombés tête baissée. En effet, le groupe armé terroriste (GAT) à l’origine de l’attaque de Tongo Tongo leur a tendu une embuscade à l’endroit le plus propice.
Pris sous un feu nourri, les commandos nigériens et américains auraient subi de lourdes pertes. Au moins huit d’entre-eux ont été tués et d’autres seraient portés disparus. Des véhicules auraient également été détruits.
Update #1: U.S. Africa Command Statement on Situation in Niger – https://t.co/auCaE1sc8N pic.twitter.com/b2zqpqzlru
— US AFRICOM (@USAfricaCommand) 4 octobre 2017
« Cinq membres des forces spéciales américaines (Bérets verts) ont été attaqués lors d’une patrouille de routine dans une zone notoirement fréquentée par al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et le groupe Etat islamique », a confirmé, plus tard un responsable américain. « Trois d’entre eux ont été tués et deux autres blessés », a-t-il précisé.
D’après RFI, une opération de riposte a été lancée dans la région de Tongo Tongo. Elle mobiliserait les moyens de l’opération Barkhane, qui a envoyé des Mirage 2000 pour fournir un appui si besoin. En outre, la France a déployé, en février, un Détachement de liaison et d’appui opérationnel (DLAO) de 50 à 80 commandos des forces spéciales, auprès des forces nigériennes basées dans la région de Tillabéri.
On ignore l’identité du groupe armé qui a tendu cette embuscade. Mais, dans son dernier rapport relatif à la situation malienne, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a souligné l’activité croissante de l’État islamique du Grand Sahara, dirigé par Abou Walid Al-Sahraoui, dans la région frontalière entre le Mali et le Niger.
Les forces américaines dispose de centaines d’hommes dans la bande sahélo-saharienne, notamment sur la base d’Agadez [Air Base 201, ndlr], au Niger. Elles y ont un rôle de formation et de conseil des forces armées nigériennes, en particulier dans le domaine du renseignement.
Photo : Soldats nigériens lors de l’exercice Flintlock 2017, organisé par l’US Africa Command