Un cinquième bataillon pour l’École nationale des sous-officiers d’active de l’armée de Terre

Faire passer les effectifs de la Force opérationnelle terrestre de 66.000 à 77.000 militaires, conformément à une décision prise au lendemain des attentats de janvier 2015, aura été un défi pour l’armée de Terre, tant au niveau du recrutement que de la formation de ses recrues. En outre, cela suppose un besoin accru d’officiers et de sous-officiers.

Depuis 2015, l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent, dont la mission est de former les futurs cadres de l’armée de Terre, recrutés par voie directe ou semi-directe, a vu son activité doubler. Et cela, avec 4 bataillons qui, assurant l’instruction de 7 promotions par an (3 pour le recrutement direct, 4 pour le recrutement semi-direct), ont chacun vu leurs effectifs passer de  280 à 360, voire à 400 élèves.

Pour faire face, dans la durée, à cette hausse significative de l’activité de l’ENSOA, il a été décidé de la doter d’un cinquième bataillon. Cette mesure est officiellement entrée en vigueur lors d’une cérémonie organisée le 14 septembre, au cours de laquelle le fanion de cette nouvelle unité a été remis à son chef, le lieutenant-colonel Richard, par le général Guy Rochet, le commandant de l’école.

En réalité, il ne s’agit pas d’une création à proprement parler mais plutôt d’une réactivation, l’ENSOA ayant en effet compté un 5e bataillon dans les années 2003-2005.

La « réactivation », donc, de ce 5e bataillon entre dans le cadre de la « bataille des qualifications » que doit mener l’armée de Terre, après avoir gagné celle des effectifs, comme le soulignait récemment le général Jean-Pierre Bosser, son chef d’état-major.

Le 5e bataillon de l’ENSOA accueillera, à partir de 2018, des élèves sous-officiers issus du recrutement direct, dont la formation est deux fois plus longues que celle que suivent leurs camarades recrutés parmi les militaires du rang.

« Afin de ne pas bouleverser le schéma infrastructure actuel, l’installation du 5e bataillon se réalisera par une manœuvre de mouvements internes à l’école réalisée sur deux ans », précise l’armée de Terre.

Une fois ce nouveau dispositif en place, l’ENSOA sera en mesure d’assurer la formation initiale de 8 promotions d’élèves sous-officiers par an. En outre, l’école dispense également des stages de perfectionnement, participe au projet « Cadets de la Défense » et acceuille des étudiants de grandes écoles de commerce pour des stages de  » leadership et de management en ambiance de stress et de fatigue. »

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