Le missilier MBDA a signé un protocole d’accord avec l’industrie roumaine de l’armement
Décidée à porter, conformément aux engagements pris en 2014 par les membres de l’Otan, ses dépenses militaires à hauteur de 2% de son PIB pour moderniser ses forces armées, la Roumanie a souvent choisi d’acquérir des équipements d’origine américaine au cours de ces derniers mois.
Outre l’achat de chasseurs-bombardiers F-16 de seconde main, il est question pour Bucarest d’acquérir des systèmes de défense aérienne Patriot PAC-3, des lance-roquettes multiples de type HIMARS ou encore des hélicoptères d’attaque AH-1Z Viper.
Pour autant, la Roumanie n’est pas totalement fermée aux industriels européens de l’armement. En témoigne le protocole d’accord signé le 24 août par le missilier MBDA avec le groupe industriel de défense Romarm et sa filiale Electromecanica Ploiesti, à l’occasion de la visite du président Macron à Bucarest.
« Cet accord permettra aux trois parties de définir et de présenter aux Forces armées roumaines la meilleure proposition française, basée sur des systèmes de missiles tactiques de dernière génération, pour répondre aux besoins opérationnels des Forces roumaines en matière de défense antiaérienne », explique MBDA dans un communiqué.
Toujours selon le missilier, ce protocole d’accord, qui, en plus d’être conforme exigences du conseil suprême pour la défense nationale roumain (CSAT), répond au dispositif européen de Coopération Structurée Permanente (CSP), devrait favoriser « le développement de l’industrie de défense roumaine au travers d’une coopération industrielle, de production locale et de transfert de technologie ».
Reste à voir les suites qui en seront données. Ainsi, Airbus Helicopters, qui entretient des liens étroits avec l’industrie aéronautique roumaine depuis près de 50 ans, au point d’avoir implanté un site de production dédié à l’hélicoptère H215 à Brasov avec l’espoir d’une commande « significative » de Bucarest, attend toujours son premier contrat.