Avec son VAB Electer, RTD s’affichera en pionnier de la propulsion hybride à l’Université d’été du MEDEF

« Confiance et croissance, l’avenir c’est la France! », tel sera le thème de la prochaine Université d’été du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), qui aura lieu les 29 et 30 août prochains sur le campus HEC, à Paris.

« Nous insisterons sur les atouts et les talents français et montrerons comment notre pays va pouvoir faire face aux grandes transformations en libérant l’audace créatrice et en changeant radicalement de méthode pour s’assurer un leadership dans les filières d’avenir », promet Pierre Gattaz, le président du MEDEF.

Aussi, il sera donc beaucoup question d’Internet des objets, d’impression 3D, de big data, d’intelligence artificielle, de robotique, de nanotechnologies, de neuroscience et d’énergies renouvelables. Et Renault Trucks Defense profitera de l’occasion pour s’afficher en pionnier de la propulsion hybride des véhicules blindés en présentant son démonstrateur VAB Electer, développé dans le cadre d’un Plan d’études amont (PEA) qui lui a confié la Direction générale de l’armement (DGA) en décembre 2012.

Ce démonstrateur VAB Mk3 Electer a déjà eu les honneurs de l’édition 2016 du salon Eurosatory, dédié à l’armement terrestre. Combinant une « machine électrique » et un moteur thermique, et au-delà de la réduction de la pollution et de la consommation de carburant, ce véhicule présente des performances accrues par rapport à un blindé « traditionnel », ce qui permet de nouvelles capacités.

« En tests, le comportement de l’engin a été jugé remarquable dans la boue et le sable notamment, grâce au couple moteur (électrique et diesel). Surtout, le véhicule peut parcourir plusieurs kilomètres en mode silencieux. Il y a possibilité d’une approche finale de la cible en mode furtif. Enfin, moteur Diesel éteint, la machine électrique peut fournir de l’énergie, grâce à des batteries de forte capacité, à l’équipement électrique présent à bord, notamment pendant les périodes de veille silencieuse, durant lequel le véhicule est en planque », expliquait, à l’époque, Philippe Canteneur, responsable « études amont » du projet Electer.

Ainsi, la propulsion hybride permet de délivrer instantanément plus de 170 kW (230 chevaux) additionnels d’origine électrique, ce qui améliore évidemment l’accélération du véhicule (gain de 40 % sur le temps pour passer de 0 à 60 km/h par rapport un blindé doté de son seul moteur Diesel). L’Electer peut rouler en mode silencieux sur plus de 10 km grâce au seul moteur électrique, alimenté par des batteries hautes performances. Enfin, grâce à ces dernières, il dispose d’une réserve d’énergie suffisante pour les missions dites de veille silencieuse (Silent Watch), au cours desquelles des capteurs souvent gourmands au niveau énergétique peuvent fonctionner pendant une « longue durée ».

Depuis, le VAB Electer a parcouri 5.000 km, dont la moitié en tout terrain. « Préfigurant l’équipement des matériels militaires futurs », il « a démontré sa fiabilité et sa robustesse […] lors de deux années de tests particulièrement exigeants dans des conditions proches de la réalité des opérations », explique RTD.

Alors que le PEA confié en décembre 2012 s’achève, le VAB Electer a permis de valider 7 modes différents de fonctionnement : le Furtif (déplacement silencieux), le Booster (permettant un bond rapide pour accélérer la manœuvre), le Rechargement rapide de la batterie de traction, l’APU avec batterie autorisant les veilles silencieuses sans groupes électrogènes embarqués, l’APU avec moteur thermique offrant une puissance électrique de haut niveau et le Diesel permettant les déplacements en mode dégradé.

« Le démonstrateur ELECTER illustre la compatibilité de la technologie hybride avec l’emploi de blindés médians de reconnaissance. Le plan de recherche et d’innovation de Renault Trucks Defense Defense alimente les réflexions stratégiques sur l’emploi futur des forces terrestres », fait valoir l’industriel.

Par ailleurs, l’Université d’été du MEDEF abordera les questions de défense lors d’une table ronde réunissant notamment Florence Parly la ministre des Armées, le général Denis Mercier (commandant Suprême Allié pour la transformation de l’Otan), le vice-amiral Anne Cullerre et Paul Hermelin, le Pdg de Cap Gemini. L’on sera curieux des réponses qui seront données à certaines questions figurant au programme, comme « Si vis pacem, parabellum, est-ce toujours vrai? », « Réduire les budgets de la Défense, jusqu’où? » ou encore « Guerres et paix, quelles dimensions économiques? »

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