Les effectifs des opérations extérieures américaines sont systématiquement sous-évalués

 

Officiellement, il y a actuellement 8.400 militaires américains déployés en Afghanistan. Et, avec les renforts annoncés par le président Trump, ils seront prochainement 12.300. Mais ces nombres ne sont que théoriques… Car selon le Wall Street Journal, ils sont déjà près de 12.000. Et encore, on ne prend pas en compte les employés de sociétés militaires privées (SMP)… Mais c’est une autre histoire.

Normalement, depuis la mise en place, par l’administration Obama, d’un système appelé « Force Management Level » (FML), il existe un plafond maximal des effectifs militaires déployés dans le cadre d’une opération extérieure. Et à une époque où l’on ne lésine pas sur les précautions oratoires du style « No boots on the ground » et aux impératifs de la communication qui ne répondent pas aux réalités du terrain, quelques libertés sont toutefois prises avec ce dispositif.

En effet, le Pentagone s’arrange pour contourner ces restrictions en ne comptant que les déploiements à long terme et non les missions temporaires, comme par exemple celles assurées par les forces spéciales. C’est ainsi que le nombre de militaires américains en Syrie ne s’élève pas à 500, comme il est généralement avancé, mais à plus de 1.000.

D’après le Wall Street Journal, les responsables du Pentagone voudraient s’affranchir de ce Force Management Level, qualifié de « processus bureaucratique ». Ce dernier, expliquent-ils, « ralentit la capacité à se déployer dans des zones de guerre où la situation évolue rapidement comme en Irak et en Syrie et ne permet pas d’envoyer le nombre de troupes dont ils ont besoin ». Enfin, il ne donne pas « une image complète » du nombre de soldats envoyés à l’étranger à l’opinion publique américaine.

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