La Marine nationale obtient de bons résultats dans la lutte contre la pêche illicite en Guyane

Á l’occasion de l’arrivée en Guyane de la Résolue, le second patrouilleur léger guyanais (PLG), l’État-major des armées (EMA) a livré quelques chiffres intéressants au sujet de la lutte contre la pêche illicite dans les eaux guyanaises.

Il s’agit-là, au même titre que l’orpaillage clandestin, d’un véritable fléau : les pêcheurs guyanais se voient, en quelque sorte, retirer le pain de la bouche par leurs homologues venus du Brésil et du Surinam, lesquels utilisent des filets dérivants interdits par la législation française et n’hésitent pas à recourir à la violence quand ils sont « contrariés ».

Jusqu’en 2016, la lutte contre la pêche illégale passait par une coopération accrue avec les autorités brésiliennes et surinamiennes ainsi que, évidemment, par des contrôles réguliers (et parfois mouvementés) dans les eaux guyanaises qui, le cas échéant, donnaient lieu à des amendes qui n’empêchaient nullement les contrevenants de récidiver.

D’où le déploiement de la Caouanne, une Embarcation remonte-filets (ERF). Sachant qu’un filet de 2.500 mètres coûte 10.000 euros au minimum, l’idée était de frapper les pêcheurs illégaux au portefeuille en récupérant leurs filets dérivants.

Résultat : en 2016, 274 kilomètres de filets ont été « neutralisés ». Soit un manque à gagner de plus d’un million d’euros pour les contrevenants. En outre 39 « tapouilles » ont été déroutées. Et la tendance pour le premier semestre de cette année est la même. « L’effort de répression est resté tout aussi important », avance l’EMA.

D’autant plus que l’arrivée des patrouilleurs légers guyanais (La Confiance et La Résolue), en remplacement des P-400, apporte une plus-value opérationnelle non négligeable, notamment quand il s’agit de surprendre les tapouilles pêchant illégalement dans les eaux guyanaises.

« Après l’embarcation relève-filets l’année dernière, on monte cette année encore d’un cran notre arsenal répressif avec les patrouilleurs légers guyanais », commentait récemment le général Pierre-Jean Dupont, commandant des Forces armées en Guyane (FAG). « Des moyens lourds sont mis en œuvre, les illégaux doivent faire le constat que venir pêcher dans nos eaux, ce n’est pas une opération rentable pour eux », avait-il ajouté.

Cela étant, tient à souligner l’EMA, cette « efficacité de la lutte contre la pêche illicite tient d’abord à la mobilisation efficace de l’ensemble des acteurs concernés : Préfecture, Procureur de la République, Forces armées en Guyane (FAG), Douane, gendarmerie nationale, Service mixte de Police de l’environnement, le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage Antilles-Guyane (CROSS–AG), direction de la mer, conservateurs des réserves, pêcheurs de Guyane (notamment le comité des pêches maritimes et des élevages marins). »

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