Le Qatar confirme la commande de 7 navires de guerre auprès du constructeur naval italien Fincantieri
En plein bras de fer entre Paris et Rome sur l’avenir du chantier naval STX France et alors qu’une proposition française portant sur le renforcement de la coopération franco-italienne en matière de construction navale a été mise sur la table, le Qatar a confirmé, le 2 août, une commande de 7 navires de guerre qui avait fait l’objet d’un accord préliminaire conclu en juin 2016 avec Fincantieri.
« Nous avons signé un contrat au profit des forces navales du Qatar en vue de l’acquisition de sept navires de guerre à l’Italie pour un montant de 5 milliards d’euros », a en effet déclaré cheikh Mohamed Abderrahmane Al-Thani, le ministre qatari des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse donnée aux côtés d’Angelino Alfano, son homologue italien.
Le constructeur français Naval Group (ex-DCNS), qui lorgnait sur une partie de ce contrat, avait proposé à Doha une solution reposant trois frégates multimissions Extended Range (FREMM ER), conçue pour des missions de défense aérienne et de défense anti-missile balistique.
La commande passée par le Qatar auprès de Fincantieri porte, pour 4 milliards d’euros, sur 4 corvettes multirôle, 2 patrouilleurs hauturiers PPA (Pattugliatori Polivalenti d’Altura) et un navire pour les opérations amphibies (LPD – Landing Platform Dock). Vient s’y ajouter une assistance technique pendant 15 ans. En outre, MBDA fournira l’armement de ces bâtiments pour un milliard d’euros.
« Tous les navires seront entièrement construits dans les chantiers navals italiens de Fincantieri à partir de 2018, assurant six années de travail et un impact important sur les principales entreprises de défense italiennes », avait déjà fait valoir l’industriel transalpin, à l’annonce de la signature du contrat préliminaire, l’an passé.
Ce contrat attribué par Doha vient après une commande de 12 milliards de dollars visant à doter ses forces aériennes de 36 avions F-15EQ du constructeur américain Boeing. Et cela, alors que le Qatar est en pleine crise diplomatique avec les pays arabes sunnites, qui l’accusent de soutenir les islamistes radicaux et de se rapprocher de l’Iran.
