Nouvelle-Calédonie : La frégate de surveillance Vendémiaire intercepte 1,4 tonne de cocaïne

Régulièrement, les ministres du Budget successifs se félicitent de la saisie d’importantes cargaisons de drogue dans les départements et territoires d’outre-Mer, grâce à l’action conjugués de leurs services (les douanes), de ceux du ministère de l’Intérieur (police et gendarmerie) et de la Marine nationale. Mais si le budget des armées continuent de faire l’objet de coupes budgétaires, cela risque de ne pas durer aussi longtemps que les impôts : les frégates de surveillance impliquées dans ces missions de lutte contre les trafiquants ont déjà plus de 25 ans tandis que les hélicoptères Alouette III embarqués à leur bord ont 40 ans de moyenne…

Tel est le cas de la frégate de surveillance Vendémiaire, affectée aux Forces armées de Nouvelle Calédonie. Le 27 juillet, ce navire de la Marine nationale a ainsi intercepté une cargaison de 1,4 tonne de cocaïne qui se trouvait à bord de l’Afalina, un voilier croisant au large des îles Tonga, dans le Pacifique sud.

Cette saisie a été faite dans le cadre d’une enquête commencée quelques jours plus tôt en raison du comportement douteux de l’équipage de l’Afalina qui, malgré une avarie, voulait rejoindre directement l’Australie depuis le canal de Panama. En outre, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières avait établi que l’un des quatres membres de l’équipage de ce voilier, battant pavillon de Gibraltar, avait déjà été suspecté, par le passé, de trafic de drogue.

Finalement, les soupçons ont été confirmés après l’intervention de la frégate Vendémiaire, qui a donc intercepté le voilier, précédemment reperé par un avion de surveillance maritime. À bord du voilier, l’équipe de visite a trouvé 1,4 tonne de cocaïne pure. Un record pour la région (le précédent, datant de 2012, était de 200 kilos « seulement »). D’après la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie, la valeur marchande de cette marchandise serait de 200 millions d’euros.

Les quatre membres de l’équipage, de nationalité lituanienne et lettone, ont été placés en garde à vue dès leur arrivée à Nouméa. Selon l’AFP, ils sont « entendus par la gendarmerie, en liaison avec les offices centraux des Etats-Unis et de l’Australie, chargés de la lutte contre le trafic de stupéfiants. »

Quant à la cargaison interceptée par le Vendémiaire, elle a été brûlée dans les fours de l’usine de la Société Le Nickel (SLN), implantée à Nouméa. « C’est une procédure classique, on nous avait déjà demandé dans le passé de détruire des armes, des pièces de monnaie ou du cannabis », a expliqué un cadre de cette entreprise auprès de l’AFP.

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