Les forces spéciales américaines ont cessé de soutenir un groupe rebelle syrien

Alors que, après un accord négocié par la Russie, l’Iran et la Turquie, des zones de désescalade ont été mises en place en Syrie, avec notamment le déploiement de 4 bataillons de la police militaire russe, le Pentagone a indiqué, le 27 juillet, que les forces spéciales américaines (a priori, le 5th Special Forces Group) déployées dans le secteur d’At-Tanf ont cessé de soutenir le groupe rebelle Shuhada Al-Qaryatayn, lié à l’Armée syrienne libre (ASL).

Les combattants de cette formation ont « de manière unilatérale, sans autorisation ou coordination de l’armée américaine ou de la coalition », mené des patrouilles à l’extérieur d’une zone déterminée, et se sont engagés dans des « activités qui n’étaient pas dirigées contre l’EI (État islamique ou Daesh) », a expliqué le colonel Ryan Dillon, le porte-parole de l’opération Inherent Resolve [nom de la coalition anti-jihadiste, ndlr]

Le groupe Shuhada Al-Qaryatayn a été « l’un des partenaires importants dans la lutte contre l’EI dans le sud de la Syrie. Cependant, la coalition ne soutiendra plus ses opérations », a ajouté le colonel américain, qui a précisé que les armes et les équipements qui lui avaient été fournis allaient être récupérés.

Le secteur d’At-Tanf, situé dans le sud-est de la Syrie, près de la frontière jordanienne et irakienne, a été le théâtre de plusieurs incidents, en juin, entre la coalition anti-jihadiste et les forces gouvernementales syriennes ainsi que leurs alliés.

Ces dernières avaient en effet tenté de s’approcher d’une « zone de déconfliction » instaurée dans un rayon de 55 km autour d’At-Tanf, avant d’en être empêchées par des frappes aériennes de la coalition. En outre, deux drones armés Shahed-129, de facture iranienne et vraisemblablement mis en oeuvre par le Hezbollah libanais, avait été abattus par des F-15. Et les troupes américaines déployèrent dans ce secteur un lance-roquette multiples M142 HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System).

L’annonce de l’arrêt de ce soutien au groupe Shuhada Al-Qaryatayn a été faite une semaine après la confirmation, par le général Tony Thomas, le chef des forces spéciales américaines, de la fin du programme de la CIA visant à aider les rebelles syriens. À Washington, des responsables ont vu dans cette décision une « concession majeure » faite par l’administration Trump à la Russie lors du dernier sommet du G20, à Hambourg.

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