Les gendarmes abandonnent la casquette pour le « bonnet de police »

Depuis la fin de l’année 2016, le calot (ou bonnet de police), abandonné en 1964 au profit du béret, fait son grand retour au sein de l’armée de Terre. Seules les unités n’ayant pas cette coiffe dans leurs traditions (parachutistes, forces spéciales, chasseurs alpins, légionnaires) ne sont pas concernées par ce retour aux sources.

Pourquoi ce choix? Sans doute parce que le calot est à la fois plus pratique, plus « robuste » et surtout moins cher. Auteur d’un article sur l’évolution du « bonnet de police » [.pdf], le capitaine Petrequin explique qu’il s’agit d’une « mesure identitaire forte » qui « tient à redonner à l’armée de Terre le lustre de ses uniformes et affirmer l’esprit de corps. »

Mais le calot n’est pas seulement à la mode au sein de l’armée de Terre. S’il fait déjà partie du paquetage des gendarmes mobiles, il sera en effet généralisé à l’ensemble de la gendarmerie, comme cela fut officiellement le cas il y a 110 ans.

« La gendarmerie […] adopte un modèle semblable à la calotte de corvée de la cavalerie sous le millésime 1895. En drap noir et bleu foncé avec un galon sur le pourtour du bandeau, il n’est cependant décrit officiellement qu’en 1907 », rappelle en effet le capitaine Petrequin.

Cette généralisation du calot pour les gendarmes a été annoncée par un message interne diffusé par la Direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN).

« Le port du bonnet de police devient la norme avec les tenues de service […]. Son port est élargi aux tenues de ville qui ne prévoient pas la vareuse », y est-il affirmé, comme l’a rapporté le mensuel « L’Essor la Gendarmerie ».

Quant à la casquette bleu marine souple et unisexe que portent les gendarmes depuis 2002, en lieu et place du képi, pour leur travail quotidien, elle sera abandonnée. Elle avait été créée par le styliste Jean-Marc Ferret, de la société Al’X. « Il fallait une casquette qui ne fasse pas trop hip-hop ou base-ball et qui ne ressemble pas à celle des guérilleros sud-américains ou des policiers français », avait-il expliqué, à l’époque, dans les colonnes de Libération.

L’abandon de la casquette au profit du calot pourrait être motivée par les mêmes raisons qui ont poussé l’armée de Terre à remiser le béret, en ce sens, comme le souligne l’Essor, qu’il s’agit pour la Gendarmerie de réaffirmer ses traditions militaires.

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