L’armée de Terre a choisi le Mercedes Sprinter 4×4 pour remplacer ses véhicules sanitaires

L’annonce, en mai 2015, de l’achat de 1.000 Ford Ranger pour remplacer partiellement les Véhicules légers tout terrain (VLTT) P4 utilisés par l’armée de Terre fit couler beaucoup d’encre, certains étant alors offusqués de ce choix, fait au détriment des marques françaises Citroën et Renault.

Deux ans plus tard, et après la commande, dans le cadre du programme VLTP-NP (Véhicules légers tactiques polyvalents non protégés), de 3.700 Ford Everest militarisés par ACMAT, filiale de Renault Trucks Defense, l’achat « sur étagère » de 80 ambulances de type Mercedes Sprinter 4×4 pour répondre à un besoin urgent de l’armée de Terre n’a pas déchaîné les passions.

Normalement, les ambulances utilisées – hors opérations extérieures – par les régiments (C-25 de Citroën, J5 de Peugeot, etc…) auraient dû être remplacés par des VLTP NP SAN (SAN pour sanitaire). Mais comme leur livraison ne se fera pas avant 2020, il y avait donc urgence. Pour répondre à ce besoin, une étude portant sur l’acquisition d’un « parc tampon » a été lancée dès 2015.

C’est ainsi que le groupe de travail mis en place à cette fin par l’état-major de l’armée de Terre, le Service de santé des armées (SSA) et structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT) ont jeté leur dévolu sur le Sprinter 4×4 du constructeur allemand Mercedes. L’achat des 80 véhicules a été fait via l’Union des groupements d’achats publics (UGAP, une centrale d’achat interministérielle), comme cela fut le cas pour les 1.000 Ford Ranger acquis en mai 2015.

La commande finale a été passée en novembre 2016, après une évalution réalistée par le SSA et section technique de l’armée de Terre (STAT). Ces véhicules sanitaires, dont quelques exemplaires ont déjà été livrés, ont été transformés par Sanicar, une filiale du groupe Gruau.

Selon les explications données par l’armée de Terre, le Sprinter 4×4 dipose d’une « excellente mobilité », et permet le « transport et le traitement en simultanée d’un blessé lourd médicalisé et d’un blessé monitoré. » Et d’ajouter : « Piloté par un détenteur de permis C (poids lourd), il peut emporter un équipage de 3 ou 4 personnes en complément des deux blessés. »

Cet achat ne remet pas en cause le programme de VLTP NP sanitaires, « prévu post 2020 », insiste l’armée de Terre. Il permet juste à cette dernière de « de répondre de manière immédiate et optimale  » à ses besoins de soutien sanitaire.

Photo : Sirpa Terre

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