Un chef jihadiste capturé lors d’une opération franco-malienne menée dans la région de Tombouctou

Apparu au sein de la mouvance jihadiste malienne en 2015, le Front de libération du Macina (FLM, ou « Katiba Macina »), lié au groupe Ansar Dine et dirigé par le prédicateur radical Amadou Koufa, vient de subir deux coups durs en quelques jours.

Ainsi, le 13 juillet, l’un des chefs militaires de cette organisation, Bekaye Sangaré, un proche d’Amadou Koufa et par ailleurs responsable de plusieurs attaques contre des postes de gendarmerie et de douane près de la frontière avec le Burkina Faso, a été tué lors d’une opération menée à Mougna, près de Djenné [ndlr, région de Mopti, dans le centre du Mali] par la Garde nationale malienne. Sa mort a été annoncée par la Direction de l’information et des relations publiques des armées maliennes (DIRPA).

Une semaine plus tôt, au cours d’une opération conjointe de la force françaises Barkhane et l’armée malienne, un autre responsable du FLM a été capturé dans la région de Tombouctou. Cette arrestation, révélée le 23 juillet, avait été alors tenue secrète afin de pouvoir mettre la main sur d’autres chefs de l’organisation jihadiste.

« Je confirme que le terroriste Alhousseyni Ag Assaleh, chargé de la logistique au sein du groupe d’Amadou Koufa, a été arrêté le 8 juillet lors d’une opération conjointe avec Barkhane, dans la région de Tombouctou », a en effet indiqué le général Salif Traoré, le ministre malien de la Sécurité.

D’après une source militaire malienne sollicitée par l’AFP, Ag Assaleh effectuait « des va-et-vient entre Gao et Mopti pour ravitailler terroristes en armes et munitions ».

Pour le moment, l’état-major de la force Barkhane n’a pas fait de commentaires sur cette arrestation. Et l’on ignore si d’autres proches d’Ag Assaleh ont été capturés par la suite.

Qualifié, peut être un peu trop vite, de nouveau « Boko Haram », en référence au groupe jihadiste nigérian désormais affilié à l’État islamique, le Front de libération du Macina recrute essentiellement ses combattants parmi la population peule. Son objectif est de rétablir l’empire théocratique (et coranique) du Macina, fondé au XIXe siècle dans la région de Tombouctou.

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