Sénat : La commission des Affaires étrangères et de la Défense change de président
Sans surprise, puisqu’il avait été précédemment désigné à l’unanimité par le groupe « Les Républicains » du Sénat, Christian Cambon, 69 ans, a été élu président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.
Le sénateur du Val-de-Marne remplace ainsi Jean-Pierre Raffarin, qui a annoncé son retrait de la vie politique pour créer l’organisation non gouvernementale (ONG) « Leaders pour la paix », dont la raison d’être sera d’alerter « contre les risques de guerre qui nous menacent. »
L’ancien Premier ministre du président Jacques Chirac a dirigé les travaux de la commission des Affaires étrangères et de la Défense pendant trois ans. Récemment, il a co-rédirgé, avec le sénateur Daniel Reiner (PS), un rapport remarqué sur la marche à suivre pour porter le budget des Armées à 2% du PIB
Chef d’entreprise, diplômé de droit public et maire de Saint-Maurice, Christian Cambon a été élu sénateur pour la première fois en 2004. Vice-président de la commission dont il a désormais la charge, il s’était illustré en avril 2014 en dénonçant les conditions de vie « très précaires » des militaires français engagés dans l’opération Sangaris, en Centrafrique. « Une armée comme celle de la France ne doit pas faire subir de telles contraintes à ses soldats », avait-il estimé à l’époque.
« C’est une charge lourde et magnifique, très importante dans le contexte international que l’on connaît et alors que la situation de nos forces armées est très inquiétante », avait réagi M. Cambon après avoir été désigné par son groupe parlementaire pour succéder à M. Raffarin. « Le Parlement va se faire entendre, notamment pour augmenter le budget de l’armée », avait-il promis.
L’actualité lui en a donné l’occasion. « Alors qu’une remontée en puissance des moyens de nos armées est absolument indispensable pour faire face aux menaces extérieures et intérieures, on assiste au contraire à une mise en danger du ministère des Armées », a-t-il en effet réagi, au lendemain de l’annonce concernant l’effort de 850 millions d’euros demandé aux militaires au titre de la maitrise des finances publiques.