Mme Parly assure qu’elle fera tout son possible pour porter le budget des armées à 2% du PIB

Après les propos tenus par le président Macron devant le Parlement réuni en Congrès, le 3 juillet, on voit mal comment le ministère des Armées pourrait être mis à contribution pour juguler les déficits et réduire la dette publique.

Pour rappel, le locataire de l’֤Élysée a avancé qu’une « déflagration mondiale » est une « hypothèse sérieuse » et que, dans cette circonstance, caractérisée par une « accumulation des menaces » dans « notre environnement proche », l’outil militaire « revêt une importance majeure. »

Le lendemain, le Premier ministre, Édouard Philippe, lors de sa déclaration de politique générale, a confirmé l’objectif de porter le budget des armées à 2% des PIB d’ici 2025, conformément à ce qu’avait assuré M. Macron durant la campagne présidentielle. Mais, plus tard, il a aussi dit que, s’agissant de la maîtrise des dépenses publiques, « aucun ministère, aucun opérateur, aucune niche fiscale ne sera sanctuarisé. Partout, nous chasserons la dépense inefficace et le saupoudrage de crédits. »

Faut-il s’en inquiéter alors que le gouvernement cherche des économies pour rester « dans les clous » des critères de Maastricht et que 2,6 milliards d’euros du budget des Armées ont été gelés par le précédent gouvernement?

En déplacement à Toulon, où elle a visité la base navale, Florence Parly, la ministre des Armées, jusqu’alors habituée des questions budgétaires, a assuré qu’elle allait « mettre tous ses efforts au service d’une progression permettant de crédibiliser » l’objectif de porter le budget de la Défense à 2% du PIB d’ici 2025.

« Les discussions budgétaires sont en cours », a continué Mme Parly. « C’est un engagement du président de la République, réitéré à plusieurs reprises », a-t-elle encore rappelé.

Pour le moment, une revue stratégique de défense est actuellement conduite sous l’égide du député européen (LR) Arnaud Danjean. Ses conclusions seront présentées en Conseil de défense, en octobre, avant d’être transmises au Parlement, qui aura à débattre d’une nouvelle Loi de programmation militaire au premier semestre 2018.

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