Un stock de munitions a été volé dans un dépôt de l’armée portugaise
« Il s’agit évidemment d’un incident grave », a commenté, José Alberto Azeredo Lopes, le ministre portugais de la Défense, alors qu’il participait à une réunion de l’Otan, le 29 juin, à Bruxelles. Ce responsable parlait d’un vol d’un stock de munitions, commis la veille dans un dépôt d’armes à Tacos, dans le centre du pays.
Dans un communiqué, l’armée portugaise a fait état de « la disparition de matériel de guerre, plus précisément de grenades à main offensives et de munitions de calibre 9 mm. »
Selon la presse, il est question du vol de 120 grenades, 1.500 munitions de calibre 9 mm, de 20 grenades lacrymogènes, de 44 lance-grenades et de 4 « engins explosifs ». L’intrusion a été détectée par une patrouille mobile chargée de surveiller le site.
D’après le quotidien Diário de Notícias, il sera compliqué d’analyser les images prises par des caméras de surveillance pour la simple et bonne raison que celles qui avaient été installées sur le site de Tacos ne fonctionnent plus depuis au moins deux ans.
Une enquête a été ouverte immédiatement sous l’autorité de la police judiciaire militaire (PJM).
Le ministre portugais de la Défense a déclaré que ce vol semblait avoir été mené de manière « assez professionnelle ». Et d’ajouter : « Quelqu’un qui vole des grenades n’a certainement pas de bonnes intentions. »
Les munitions volées sont susceptibles d’alimenter le marché noir et tomber entre les mains de gangs criminels ou de groupes terroristes qui envisageraient d’attaquer la foule.
Ce vol commis à Tacos rappelle celui qui avait été constaté à Miramas, en France, il y a près de deux ans. Les auteurs, sans doute liés au grand banditisme, n’ont toujours pas été retrouvés. Mais cet épisode avait donné lieu à un plan d’urgence pour améliorer la protection des sites militaires sensibles.