Le Bâtiment de transport léger « Dumont d’Urville » a entamé son dernier voyage

Dernier des 5 BATRAL (Bâtiment de transport léger) de la classe Champlain à être encore en service au sein de la Marine nationale, le « Dumont d’Urville » a appareillé, pour la dernière fois, de la base navale de Fort-de-France (Martinique) le 19 juin dernier. Ce navire doit en effet rejoindre Brest, où il sera désarmé avant d’être démantelé.

Pour rappel, le BATRAL a été conçu pour mener des opérations logistiques et amphibies, voire des patrouilles de longue durée en haute mer. Mis en oeuvre par une cinquantaine de marins, il dispose d’une plateforme hélicoptère, de 2 chalands de débarquement type « engin de débarquement pour véhicule et personnel » en mesure de transporter jusqu’à 40 soldats armés ou 10 hommes et un véhicule léger, de 2 baleinières de 20 places et de 2 embarcations pneumatiques de 6 et 10 places.

Mais avant de connaître le sort que les quatre autres BATRAL ont connu avant lui, le Dumont d’Urville va accomplir une tournée dans les Caraïbes et effectuer « deux escales de renforcement de la coopération franco-américaine », dont une à New York pour l’évènement « The Bridge 2017 », qui va commémorer le centenaire de l’arrivée des troupes américaines en France lors de la Grande Guerre. Puis, il prendra la route de Brest, où il est attendu pour la fin juillet.

Mis en service le 13 juin 1983, le BATRAL Dumont d’Urville a d’abord été affecté à Papeete (Polynésie française). Pendant 27 ans, il a ainsi pris part à de nombreuses missions de soutien aux populations dans le Pacifique et a été ponctuellement déployé en Nouvelle-Calédonie, quand les tensions entre opposants et partisans de l’indépendance de l’archipel étaient à leur paroxysme, dans les années 1980.

Durant cette période, le Dumont d’Urville a été également sollicité pour la cérémonie d’immersion, au large de Bora Bora, du célèbre explorateur français Paul-Émile Victor (1995), le sauvetage de l’équipage du cargo Vae Anu, sur les récifs de Tahaa (1998) en encore pour des recherches archélogiques sous-marines près de l’île de Vanikoro, alors menée pour éclaircir le mystère de la disparition de l’expédition de La Pérouse, disparue en 1788.

En 2010, le BATRAL Dumont d’Urville a quitté la Polynésie pour rejoindre, après 40 jours de navigation, Fort-de-France, son nouveau port-base, afin de remplacer le « Francis Garnier. »

Il faudra attendre 2018 pour voir arriver, à Fort-de-France, un nouveau navire, également appelé « Dumont d’Urville ». Il s’agira d’un Bâtiment multimissions (B2M), dont les deux premiers exemplaires sont déjà en service (le « D’Entrecasteaux » en Nouvelle-Calédonie et le « Bougainville » en Polynésie). Le troisième de la série, le « Champlain », vient d’accoster à La Réunion.

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