Les anciens Mirage F1 de l’armée de l’Air pourraient entamer une nouvelle carrière aux États-Unis

En octobre 2016, et alors qu’il était ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait confirmé l’existence d’une proposition faite à l’Argentine portant sur la cession d’avions Mirage F1, retirés du service deux ans plus tôt par l’armée de l’Air, pour environ 40 millions d’euros.

Quelques plus tôt, le ministre argentin de la Défense, Julio Martinez, avait évoqué le possible achat, auprès de la France, de 12 Mirage F1, sans préciser le montant de la transaction. Pour l’Argentine, qui ne dispose plus d’aviation de chasse digne de ce nom depuis le retrait de ses derniers Mirage IIIEA/DA et 5P Mara, cette solution était intéressante au regard de sa situation économique et financière.

Mais visiblement, Paris et Buenos Aires n’ont pas conclu l’affaire, ce qui a très certainement évité d’éventuelles protestations du Royaume-Uni, lequel, à cause des îles Falkands/Malouines, est très chatouilleux quand l’Argentine parle de renforcer ses capacités militaires.

Pour autant, la France n’a pas renoncé à vendre ses Mirage F1. En mai, le site Defens’Aero a fait état d’une possible vente de 80 cellules (dont 30 ayant encore du potentiel de vol) à trois entreprises d’outre-Atlantique : Draken International, Airborne Tactical Advantage Company (ATAC) et Air USA. Ces dernières fournissent des plastrons pour l’entraînement des pilotes de combat américains et disposent, à cette fin, chacune d’une flotte relativement importante d’avions de combat de conception ancienne.

Le 22 juin, La Tribune a donné davantage de précisions sur ce dossier, visiblement prioritaire. Mais il n’est plus question de vendre 80 cellules mais 64. Et le tout pour seulement 25 millions d’euros, ce qui est bien loin de la somme espérée lors des discussions avec l’Argentine.

D’après l’hebdomadaire économique, Draken International tiendrait la corde pour remporter la mise dans la mesure où ce prestataire s’appuierait sur des enteprises européennes, notamment Sabca, la filiale belge de Dassault Aviation, pour remettre en état les cellules ayant encore du potentiel (les autres devant servir de réservoir à pièces détachées).

Ce n’est pas la première fois qu’il est question d’une carrière « américaine » pour le Mirage F1. En 2010, la lettre spécialisée TTU avait évoqué l’intérêt de Washington pour quelques exemplaires « déclassés » afin de leur faire jouer le rôle « d’agresseurs » lors d’exercices aériens de type Red Flag.

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