La Suède proteste après l’interception d’un de ses avions de renseignement par un Su-27 Flanker russe

Une nouvelle fois, le 21 juin, le Pentagone a dénoncé l’interception « dangereuse » par un avion de chasse russe d’un des avions de renseignement RC-135U Combat Sent, dans la mission est de recueillir des données sur les émissions radars. L’incident s’est produit la veille, en mer Baltique.

« En raison de la vitesse élevée » à laquelle les deux appareils se sont rapprochés et du « manque de contrôle » de l’appareil russe, « l’interaction a été jugée dangereuse », a expliqué le capitaine Joe Alonso, un porte-parole de l’US Air Force.

Cet incident s’est produit alors que l’Otan mène actuellement les manoeuvres Saber Strike dans les pays baltes.

En général, ceux qui sont sensibles aux arguments russes, défendent ce type de manoeuvres dangereuses en affirmant que les avions américains – voire de l’Otan – n’ont rien à faire près des frontières de la Russie, même s’ils évoluent dans l’espace aérien international. Mais que dire alors quand un appareil suédois est intercepté de la même manière, sachant que la Suède est un pays neutre?

C’est pourtant ce qu’il s’est passé le 20 juin. Un avion de renseignement électronique Gulfstream IV de la force aérienne suédoise a été intercepté d’une façon jugée dangereuse par un Su-27 Flanker russe, alors qu’il volant dans l’espace aérien international, au-dessus de la mer Baltique.

« Il n’est pas rare que des avions russes viennent identifier des missions de renseignement », a admis l’état-major suédois. Mais cette fois, a-t-il expliqué, le Su-27 s’est dangereusement approché du Gulfstream IV.

Le ministre suédois de la Défense, Peter Hultqvist a réagi en dénonçant une attitude « non professionnelle » et exhorté Moscou à prendre des mesure pour éviter qu’un tel incident se reproduise.

« Le comportement russe est inacceptable », s’est emporté M. Hultqvist. « Du point de vue de la sécurité, il est non professionnel et augmente le risque d’incident grace de manière significative », a-t-il ajouté. « Tout le monde devrait avoir un intérêt fondamental à ne pas (laisser) ces incidents se produire », a-t-il conclu.

L’affaire n’est pas arrêtée là puisque l’ambassadeur russe en poste à Stockholm a été convoqué par le ministère suédois des Affaires étrangères pour recevoir une protestation officielle.

Cela étant, cet incident n’est pas le premier du genre entre la Suède et la Russie. Un Gulfstream IV avait déjà été intercepté de façon dangereuse en juillet 2014 [voir photo] et des avions russes ont été accusés, à plusieurs reprises, d’avoir violé l’espace aérien suédois.

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