Un F/A-18E américain a abattu un avion d’attaque syrien au sud de Tabqa

Un F/A-18E Super Hornet de l’US Navy, engagé dans la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis, a abattu, le 18 juin, un avion d’attaque au sol Su-22 « Fitter » de l’aviation syrienne qui venait de bombarder une position des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le secteur de Tabqa, récemment repris par ces dernières à l’État islamique (EI ou Daesh).

« À 18H43 (17H43 GMT), un avion syrien de type Su-22 a largué des bombes près de combattants des FDS au sud de Tabqa, et en vertu de nos règles d’engagement et de la légitime défense au sein de la coalition, il a été immédiatement abattu par un avion américain F/A-18E Super Hornet », a en effet indiqué un communiqué de l’opération Inherent Resolve [nom de la coalition, ndlr].

D’après Military.com, la dernière fois qu’un avion américain a abattu un appareil considéré hostile remonte à 1999, lors des opérations de l’Otan au Kosovo : un F-16 avait en effet « descendu » un MiG-29 serbe. Mais plus récemment [le 8 juin, ndlr], un F-15 a détruit en vol un drone Shahed-129 de conception iranienne dans la région d’At-Tanf, dans le sud de la Syrie.

Quoi qu’il en soit, selon la coalition, les troupes gouvernementales syriennes avaient attaqué, deux heures plus tôt, des combattants des FDS dans la ville de Jaaydine, au sud de Tabqa. Ces derniers ont été contraints de quitter cette localité, après avoir compté plusieurs blessés dans leurs rangs. L’assaut des forces pro-régime a été stoppé après un « show of force » d’avions de la coalition, laquelle a contacté le contingent russe en Syrie afin d’obtenir un cessez-le-feu dans la zone.

Pour rappel, les effectifs des FDS sont founis par les milices kurdes syriennes (YPG) et des groupes arabes armés, lesquels sont actuellement engagés dans une offensive visant à chasser les jihadistes de la ville de Raqqa, avec le soutien de la coalition internationale.

De son côté, Damas a accusé la coalition d’avoir abattu l’un de ses avions qui menait une « mission contre le groupe État islamique. »

Ces dernières semaines, et après des tensions à Hassaké, en avril et en août 2016, liées à une confrontation entre des combattants kurdes et un milice pro-régime, le gouvernement syrien s’était gardé de s’en prendre ouvertement aux FDS, vues comme un rempart aux menées turques dans le nord de la Syrie.

Dans son communiqué, la coalition a assuré ne pas « chercher à attaquer le régime syrien, les forces russes ou les forces pro-régime qui collaborent avec eux. » Toutefois, a-t-elle ajouté, elle « n’hésitera pas à défendre ses partenaires face à une quelconque menace. »

Et de prévenir : « Les projets et les actes hostiles des forces pro-régime envers la coalition et ses partenaires en Syrie, qui mènent des opérations anti-EI légitimes, ne seront pas tolérés. »

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