Un navire iranien a braqué un faisceau laser sur hélicoptère CH-53E américain

Régulièrement emprunté par les navires de la marine américaine, dont l’état-major de la Ve Flotte est implanté à Bahreïn, le stratégique détroit d’Ormuz donne souvent lieu à des actions « dangereuses » et « non professionnelles » menées par la composante navale des Gardiens de la Révolution iraniens.

C’est ainsi que, par exemple, en décembre 2015, des tirs de roquettes ont été réalisés à proximité du porte-avions américain USS Harry S. Truman et de son escorte, laquelle comptait la frégate multimissions (FREMM) française « Provence ».

Mais, plus généralement, les vedettes iraniennes effectuent des manoeuvres d’intimidation, en s’approchant rapidement des navires de l’US Navy, ce qui peut contraindre ces derniers à lancer des messages d’avertissement sonores et visuels dans le meilleur de cas, voire à tirer des coups de semonce.

Le nouvel incident qui s’est produit dans la nuit du 13 au 14 juin aurait pu avoir des conséquences fâcheuse. Ainsi, selon un communiqué de la marine américaine, un bateau iranien s’est approché à environ 700 mètres de trois de ses bâtiments qui naviguaient dans le détroit d’Ormuz, dont le destroyer USS Cole, le navire d’assaut amphibie USS Bataan et le cargo USNS Washington Chambers, avant d’éclairer les deux premiers avec un faisceau laser.

L’affaire aurait pu s’arrêter là si le navire – lance-missiles – iranien n’avait pas aussi braqué son faisceau laser sur un hélicoptère CH-53E Super Stallion de l’US Marine Corps qui accompagnait les trois bâtiments de l’US Navy. Ce qui a déclenché automatiquement les contre-mesures de l’appareil américain.

« Illuminer des hélicoptères avec des lasers la nuit est dangereux » car cela peut « désorienter les pilotes qui utilisent des lunettes de vision nocturne », a souligné le commandant Bill Urban, le porte-parole de la Ve Flotte de l’US Navy.

En 2016, le Pentagone a signalé 35 comportements des forces navales iraniennes qualifiés de « dangereux » et de « non professionnel ». D’après un responsable militaire américain, les incidents de ce type constatés au cours du premier semestre 2017 ont été moins nombreux par rapport à l’an passé, à pareille époque.

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