Nations unies : La France soumet une résolution autorisant la création de la force conjointe du G5 Sahel

Après la promesse, faite par l’Union européenne, d’une aide d’un montant de 50 millions d’euros afin de « contribuer à sa mise en place effective », la Force conjointe du G5 Sahel a fait l’objet, le 6 juin, d’un projet de résolution soumis par la France au Conseil de sécurité des Nations unies.

Ce texte, vise à autoriser le déploiement de cette force conjointe dont les moyens et les effectifs (10.000 hommes) seront fournis par les pays du G5 Sahel, c’est à dire le Tchad, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie.

Selon ce projet de résolution, qui, placé sous chapitre 7, devrait être adopté d’ici quelques jours, la Force conjointe du G5 Sahel, dont l’état-major sera installé au Mali, pourrait « utiliser tous les moyens nécessaires » pour « combattre le terrorisme, le trafic de drogue et le trafic de personnes ».

Seulement, autoriser la création de cette force conjointe, aux effectifs limités au regard de l’espace géographique dans lequel elle sera amenée à intevenir, ne fait pas tout. Pour le moment, les contributions des pays du G5 Sahel restent encore à préciser. En outre, cette force conjointe présentera des déficits capacitaires majeurs qu’il reviendra probablement à la force française Barkhane de combler, en particulier dans les domaines du renseignement, de l’appui aérien et de la logistique.

« Je pense qu’il y a des armées opérationnelles qui sont sur le terrain et qui ont une expérience. Si on commence par elles, ça peut faire l’affaire. Deuxièmement, la grande faiblesse de nos armées c’est la logistique. La plupart de nos armées n’ont pas une logistique soutenue sur plus de cent kilomètres. Donc il faut bien un appui extérieur », a récemment expliqué, à Deutche Welle, Ahmedou Ould Abdallah, président du centre de stratégie et de sécurité pour le Sahel et le Sahara.

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