Niger : 6 soldats ont été tués lors d’une attaque « terroriste »

Une nouvelle fois, une unité de l’armée nigérienne a été attaquée par des éléments terroristes près de la frontière avec le Mali. Le 31 mai au soir, l’accrochage a eu lieu près de la localité d’Abala, située à environ 200 km au nord de Niamey, la capitale du Niger.

« Il y a six morts dans cette attaque terroriste dont quatre membres de la Garde nationale et deux gendarmes », a indiqué une source sécuritaire nigérienne à l’AFP. Selon cette dernière, les assaillants, lourdement armés, sont arrivés dans les environs d’Abala en début de soirée, à bord de 14 voitures tout terrain.

« Nos hommes ont opposé une forte résistance (…) ils se sont vaillamment battus », a-t-elle ajouté, avant de préciser que des combats étaient toujours « en cours » entre les forces nigériennes et les terroristes et que des « avions militaires » (dont l’origine n’a pas été précisée) étaient engagés dans « opérations de ratissage et de poursuites. »

En février, les forces nigériennes (FAN) avaient été attaquées selon le même mode opératoire, dans la région de Tilwa (est du Niger), frontalière avec le Mali.

L’attaque, attribuée au groupe d’Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, rallié à l’État islamique, avait fait 15 tués dans les rangs des militaires nigériens. Par la suite, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, avait annoncé l’envoi d’un Détachement de liaison et d’appui opérationnel (DLAO) français auprès des FAN dans le cadre de l’opération Barkhane.

Auparavant, le Niger, le Mali et le Burkina Faso avaient annoncé leur intention de déployer une force tripartite sur leur frontière commune afin d’empêcher que cette région devienne « un sanctuaire de groupes terroristes et de criminels en tous genres. » Mais, pour le moment, cette annonce ne s’est pas concrétisée.

En revanche, le 10 mai dernier, le Niger, le Mali et le Tchad ont signé un accord qualifié d' »historique » en matière de coopération judicaire. Et Marou Amadou, le ministre nigérien de la justice, d’expliquer que « la signature de l’accord intervient à un moment où nos États sont confrontés aux grands défis de l’heure, le terrorisme et le crime organisé, le trafic de drogues, la traite des personnes et le trafic des armes » et que « l’ingéniosité des terroristes et des trafiquants a pris le pas » sur les procédures judiciaires classiques « longues et complexes. »

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