Otan : Le Royaume-Uni serait prêt à envoyer des renforts en Afghanistan

Signe de la dégradation de la situation sécuritaire en Afghanistan : au cours des quatre premiers mois de cette année, l’aviation américaine a largué  917 munitions contre les taliban et les combattants de l’État islamique (EI-K), soit déjà près de 80% du nombre total de bombes utilisées en 2016.

Cela étant, l’on note une nette hausse depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche : 54 ont été larguées en janvier, 200 en février, 203 en mars et 460 en avril. Pour comparer, 362 munitions avaient été utilisées durant la même période, en 2016. Quant aux raids aériens, 312 ont déjà été réalisés enre janvier et avril, contre 615 pour toute l’année 2016.

En février dernier, le général américain John Nicholson, le chef de la mission Resolute Support, de l’Otan, avait estimé qu’il lui manquait « quelques milliers » de soldats pour mener à bien les missions qui lui ont été confiées. Et il est envisagé, à Washington, de renforcer le contingent américain actuellement déployé en Afghanistan.

Quant à l’Otan, un effort supplémentaire lui a été demandé. Et son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a récemment indiqué qu’il envisageait de renforcer la mission Resolute Support « compte tenu de la détérioration de la situation en matière de sécurité. » Seulement, il reste à trouver des pays prêts à y contribuer.

Le Danemark a déjà fait savoir qu’il était ouvert à l’idée d’augmenter ses effectifs en Afghanistan, lesquels sont de l’ordre de 160 soldats actuellement. Le Royaume-Uni aussi.

« Le Royaume-Uni est prêt à augmenter sa contribution en troupes pour des activités non combattantes, afin de démontrer son soutien continu à la mission de l’Otan en Afghanistan », a en effet indiqué un responsable gouvernemental à l’AFP. Pour le moment, environ 500 soldats britanniques sont présents sur le sol afghan.

Reste à voir comment la British Army va pouvoir trouver les effectifs nécessaires… Début mai, elle a envoyé 400 militaires au Soudan du Sud, dans le cadre d’une mission des Nations unies (MINUSS). En outre, elle a déployé un bataillon en Estonie, au titre du renforcement du flanc oriental de l’Otan, ainsi que des conseillers militaires en Irak et en Afrique de l’Est. Alors qu’elle compte moins de 82.000 hommes, selon les dernières statistiques, elle est aussi engagée dans l’opération intérieure « Temperer », lancée après l’attentat de Manchester.

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