Coalition anti-EI : La Belgique va envoyer des conseillers militaires supplémentaires en Irak

Malgré les coupes budgétaires, la baisse de leurs effectifs et leur engagement sur leur territoire national au titre de la lutte contre le terrorisme, les militaires belges répondent toujours présents quand on a besoin d’eux.

Cela été le cas pour l’opération Serval, en janvier 2013, avec notamment la mise à la disposition des forces françaises de deux hélicoptères MEDEVAC. Et ça l’est encore actuellement, avec des engagements au Mali, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, en Lituanie (mission de l’Otan), en Centrafrique ou encore en Irak, dans le cadre de la coalition anti-jihadiste.

Depuis juillet 2016, 6 chasseurs-bombardiers F-16 belge sont engagés, depuis la Jordanie, dans les opérations menées contre l’État islamique (EI ou Daesh). La participation de la Belgique ne se limite pas aux opérations aériennes.

Dès mars 2015, dans le cadre de l’opération Valiant Phoenix, des militaires de la composante terrestre de la Défense belge assure une mission de formation au profit des forces irakiennes, près de l’aéroport de Bagdad. En outre, depuis cette année, la Belgique a engagé une « Special Operations Surgical Team » (SOST). Cette équipe chirurgicale, déployée au plus près de la ligne de front, est chargée de prendre en charge les blessés étant donné qu’il n’existe pas forcément de structures médicales à proximité.

Et, depuis février, les militaires belges – une trentaine – assistent une unité irakienne dans le nord de l’Irak, depuis des positions « sécurisées ».

« Ce qu’ils (ceux déployés au nord) font aujourd’hui, c’est rassembler des informations et observer », avant de transmettre ces informations vers le niveau supérieur « et soutenir » les forces locales, a récemment expliqué Steven Vandeput, le ministre belge de la Défense, à l’agence Belga. Pour cela, ils disposent de drones RQ-20 Puma, loués à l’armée américaine.

Mais il est question pour Bruxelles d’accentuer encore cette présence terrestre puisque le dernier Conseil des ministres dédiés à la sécurité a approuvé un renforcement de ce détachement.

Ainsi, 14 conseillers militaires belges, dotés de véhicules blindés de type Dingo, rejoindront très prochainement leurs camarades dans le nord de l’Irak. Cela permettra « d’agir plus rapidement, avec les autres partenaires de la coalition, sur les évolutions observées sur le terrain », a justifié Steven Vandeput, le ministre belge de la Défense.

L’envoi de nouveaux renforts, à hauter d’une cinquantaine de personnels supplémentaires, n’est pas exclu pour l’année 2018. Tout dépendra de l’évolution de la situation et des besoins exprimés par Bagdad. Il est probable qu’il se fasse dans le cadre de l’Otan.

« La Défense est un acteur important, lorsqu’il s’agit de sécurité. Nous ne pouvons jamais oublier que notre sécurité nationale commence à l’étranger. Agir à la source, là où se joue le conflit est plus efficace pour la sécurité de nos citoyens et de nos intérêts économiques », a fait valoir M. Vandeput.

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