La tête du chef de l’ex-Front al-Nosra mise à prix pour 10 millions de dollars

Ces derniers mois, en Syrie, les forces américaines engagées dans la coalition anti-jihadiste ont visé à plusieurs reprises des cadres du Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra), une organisation ayant affirmé avoir rompu avec al-Qaïda en juillet 2016. Mais son chef, Mohammad al-Jolani, ne faisait jusqu’à présent pas l’objet d’un avis de recherche émis par Washington. C’est désormais chose faite.

En effet, le 10 mai, le département d’État a annoncé qu’une prime de 10 millions de dollars serait offerte pour toute information permettant de localiser al-Jolani, dont le nom figurait depuis 2013 sur la liste américaine des personnalités sanctionnées pour leurs activités terroristes.

Depuis qu’il a abandonné l’appellation « Front al-Nosra », le Fateh al-Cham a fusionné avec quatre autres groupes syriens, dont l’influent Noureddine al-Zinki, pour former l’organisation Tahrir al-Cham. En outre, les services de renseignement ne croient pas à sa rupture avec le réseau fondé par Oussama Ben Laden. « Le Front al-Nosra reste la branche d’al-Qaïda en Syrie », affirme le département d’État. Et il est le deuxième groupe jihadiste le plus important après l’État islamique (EI ou Daesh).

En mai 2016, le chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zawihiri, et le fils de Ben Laden, Hamza Ben Laden, avaient affirmé que le Levant restait une priorité pour leur organisation. En outre, plusieurs cadres de cette dernière ont été tués par des frappes américaines alors qu’ils étaient visiblement liés au Fateh al-Cham.

Environ une soixantaine de jihadistes font l’objet d’une prime offerte par Washington. Les récompenses les plus élevées (25 millions de dollars) concernent Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’EI, et Ayman al-Zawahiri. Dix millions de dollars sont offerts pour tout renseignement concernant Sirajuddin Haqqani, Hafiz Saeed, Yassine al-Suri et donc Mohammad al-Jolani. La tête du chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a été mise à prix pour 7 millions de dollars.

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