Les casernes allemandes seront inspectées pour y chercher d’éventuelles reliques de la Wehrmacht

L’affaire de ce lieutenant allemand du Jägerbatallion 291, interpellé pour avoir eu l’intention de commettre un attentat en se faisant passer pour un réfugié syrien, a ouvert la boîte de Pandore.

Cette semaine, il a en effet été découvert des reliques de la Wehrmacht [nom de l’armée allemande à l’époque nazie, ndlr] dans une salle commune du bataillon auquel était affecté l’officier arrêté, à Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg.

Mais ce n’était apparemment pas un cas isolé puisque des objets similaires ont été aussi trouvés dans la caserne occupée par le Jägerbataillon 292, une autre unité de la Brigade franco-allemande (BFA), à Donaueschingen.

Du coup, après cette seconde découverte, toutes les sites militaires allemands feront l’objet d’un contrôle. « L’inspecteur en chef de la Bundeswehr, Volker Wieker, a ordonné cette inspection dans toutes les propriétés de l’armée en vue de vérifier si des reliques de la Wehrmacht s’y trouvent et, si tel est le cas, de les faire enlever », a en effet déclaré, ce 7 mai, un porte-parole du ministère allemand de la Défense.

« À part quelques faits exceptionnels et isolés de résistance (contre le régime nazi), la Wehrmacht et la Bundeswehr n’ont rien en commun. Ce n’est pas nouveau, c’est une évidence dans la Bundeswehr qui doit être reconnue par tous », a rappelé, cette semaine Ursula von der Leyen, la ministre allemande de la Défense.

Par ailleurs, la presse d’outre-Rhin a révélé un autre cas qui, plus ancien, a concerné encore une fois le Jägerbatallion 291. En 2012, des militaires allemands avaient peint une grande croix gammée sur le sol afin de provoquer leurs camarades français peu avant une rencontre de Ligue des champions opposant le Bayern de Munich à l’équipe de Lille. L’affaire avait été toutefois immédiatement signalée au Militärische Abschirmdienst (MAD, le contre-espionnage) et trois soldats ont été congédiés.

Le 4 mai, Mme von der Leyen a demandé aux officiers généraux de la Bundeswehr de se montrer intraitables avec ce genre d’incidents.
« Le processus en cours de clarification exige courage et tenacité », at-elle estimé, lors d’un entretien donné au quotidien Bild. « Nnous devons tous le soutenir, du général jusqu’aux jeunes recrues, car il en va de la réputation de la Bundeswehr », a-t-elle ajouté.

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