Soupçonné de préparer un attentat, un officier allemand affecté France a été interpellé

Un lieutenant appartenant au Jägerbatallion 291, une unité de la brigade franco-allemande (BFA) basée à Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg, a été arrêté par la police allemade à Hammelburg (Bavière) sur la foi de soupçons sur de possibles activités terroristes. Un étudiant de 24 ans a également été interpellé en même temps.

Le projet prêté par le bureau du procureur de Francfort à cet officier de la Bundeswehr est tellement machiavélique que l’on peine à le croire.

Ainsi, selon la justice allemande, l’affaire a commencé quand ce lieutenant du Jägerbatallion 291 s’est fait répérer en janvier, au moment il venait récupérer un revolver caché dans les canalisations des toilettes de l’aéroport de Vienne, en Autriche. Ce qui a valu des poursuites pour « infraction à la législation sur les armes ».

C’est alors qu’il a éveillé la curiosité des enquêteurs allemands. Ces derniers ont découvert par la suite que ce lieutenant de 28 ans avait réussi à se faire enregistrer, en décembre 2015, comme demandeur d’asile syrien dans son propre pays. Et cela alors qu’il ne parle pas un mot d’arabe. Selon le quotidien Die Welt, il aurait donné le change en dissimulant sa nationalité allemande et en parlant en… français.

Le mois suivant, sa demande approuvée, l’officier a pu bénéficier d’un logement et d’aides sociales. Fait incroyable : il a réussi à dissimuler sa double identité en faisant la navette entre Illkirch et un foyer de migrants en Hesse, dans le centre de l’Allemagne.

« Il a mené tout cela en parallèle, une sorte de double vie », a déclaré Nadja Niesen, la porte-parole du procureur de Francfort. Je n’ai pas connaissance qu’une pareille affaire se soit jamais produite », a-t-elle ajouté.

Pour la justice allemande, cet officier ne s’est pas visiblement pas donné tout ce mal pour frauder les aides sociales. Ainsi, a précisé mme Niesen, les éléments découverts sur « ses convictions xénophobes » font penser qu’il avait « planifié un attentat » avec son complice. « Nous savons, à partir de messages vocaux enregistrés, que les deux suspects étaient racistes », a-t-elle dit.

Le parquet de Francfort n’a rien dit au sujet des cibles qu’il projetait d’attaquer. Ce qui libre court à toutes les spéculations. Pour Die Welt et Der Spiegel, il est possible qu’il ait cherché à commettre un attentat et d’en jeter le « discrédit » sur les migrants.

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