Un attentat contre un candidat à l’élection présidentielle a été déjoué

À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, deux hommes âgés de 29 et 23 ans, appartenant à la mouvance jihadiste, ont été interpellés par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et le RAID, ce 18 avril, dans le 3e arrondissement de Marseille.

Peu après, lors d’un point presse, le ministre de l’Intérieur, Mathias Fekl, a indiqué que ces deux suspects avaient « l’intention de commettre à très court terme, c’est à dire dans les tout prochains jours, un attentat sur le sol français. » Il a également précisé que « des perquisitions » et des « opérations de déminage » étaient en cours que ces dernières avaient apporté « des éléments permettant de matérialiser » leurs intentions.

Enfin, le ministre, qui n’a pas souhaité en dire plus sur « cet acte terroriste certain imminent », a rappelé que 50.000 policiers et gendarmes seront sur terrain lors des deux tours de l’élection présidentuelle, pour que « le scrutin se déroule de la meilleure manière qui soit. »

Une source proche de l’enquête citée par l’Express a indiqué que ce projet d’attentat visait un des candidats à l’Élysée. Les deux suspects, Mahiédine M. et Clément B., arrêtés dans le cadre d’une enquête en flagrance pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste », se seraient radicalisés lors d’un séjour en prison de Sequedin (Nord).

D’après France Infos, la DGSI a mis la main sur une photo montrant un fusil-mitrailleurs, des munitions, un drapeau de l’État islamique (EI) ainsi que la une du journal Le Monde, du 16 mars, qui concernait alors François Fillon.

Depuis quelques jours , la sécurité du candidat de la droite et du centre a été renforcée, avec le déploiement de tireurs d’élite lors de ses meetings électoraux.

Ainsi, le Midi Libre a rapporté qu’un « imposant dispositif de sécurité en marge du meeting » de M. Fillon à Montpellier, le 14 avril, avait été mis en place en raison d’une « menace terroriste prise au sérieux ». Et le quotidien de citer le déploiement de « tireurs d’élite, militaires en armes, avec l’antenne du Raid et la brigade de recherche et d’intervention de la police judiciaire de Montpellier. Sans compter des équipes de sécurité renforcées au pied de la tribune, dans la salle. »

Les deux suspects étaient recherchés depuis plusieurs jours. Leur signalement avait été transmis aux équipes de campagne des candidats.

« On nous a effectivement prévenu jeudi dernier [13 avril] », a confirmé un membre de l’entourage d’Emmanuel Macron. « Nous savions depuis quelques jours qu’il existait une menace précise et qu’un commando était recherché », a confié un proche de François Fillon au Journal du Dimanche, qui a diffusé les photographies des deux individus.

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