D’après l’armée irakienne, l’EI a utilisé des armes chimiques à Mossoul

Selon le commandement conjoint des opérations irakien, une structure qui coordonne les forces engagées contre les jihadistes, l’État islamique (EI ou Daesh) a utilisé des armes chimiques lors d’une attaque menée dans le secteur de Mossoul.

« Les terroristes de Daesh ont essayé de bloquer l’avancée de nos forces en utilisant des obus chargés de substances chimiques toxiques mais les effets ont été limités », a en effet indiqué ce commandement conjoint des opérations. « Certains soldats » exposés souffrent de « blessures limitées », a-t-il ajouté.

Aucune précision n’a été donné sur le lieu de cette attaque chimique, ni sur la substance utilisée. Cela étant, l’on sait que l’EI a déjà eu recours à ce mode opératoire.

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé que le groupe jihadiste avait utilisé du gaz moutarde (ou Ypérite) contre les miliciens kurdes en Syrie. En outre, l’ancien directeur de la CIA, John Brennan, avait affirmé, en février 2016, que l’EI avait la capacité de produire de « petites quantités de chlorine ».

« Nous avons désormais la preuve de l’utilisation par Daesh d’armes chimiques contre les populations civiles, contre les forces locales et désormais contre les forces occidentales », avait affirmé, quelques semaines plus tard, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense.

Cela étant, ce n’est pas la première fois qu’il est fait état de l’utilisation d’armes chimiques à Mossoul. Le 3 mars 2017, le Comité international de la Croix-Rouge a affirmé que « cinq enfants et deux femmes présentant des symptômes cliniques suggérant une exposition à un produit chimique vésicant » avaient été admis à l’hôpital Rozhawa.

« Les patients admis à l’hôpital Rozhawa présentaient notamment des ampoules et des irritations au niveau des yeux et de la peau et souffraient de vomissements et d’accès de toux. Les équipes du CICR présentes dans les hôpitaux de la région de Mossoul ont dispensé au personnel local des formations sur la décontamination et la prise en charge des cas d’exposition à des produits chimiques », avait indiqué l’organisation humanitaire.

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