Un militaire du 6e Régiment du Génie tué lors d’un accrochage au Mali
Dans le cadre d’une opération tripartite mobilisant la force française Barkhane et des unités maliennes et burkinabées, un caporal-chef du 6e Régiment du Génie d’Angers a été tué au cours d’un accrochage, le 5 avril, dans une région de l’est du Mali, frontalière avec le Burkina Faso.
« Le président de la République a appris avec une grande tristesse la mort la nuit dernière au Mali d’un caporal-chef du 6ème régiment du génie d’Angers à la suite d’un accrochage avec des terroristes lors d’une opération dans le sud-est de ce pays », a en effet déploré l’Élysée, ce 6 avril.
Le militaire du 6e RG a été mortellement blessé lors d’une intervention de son détachement sur les lieux d’une attaque à l’engin explosif improvisé contre un véhicule blindé léger (VBL), laquelle a fait deux blessés légers parmi les militaires français.
« Mercredi, vers 16h30, un véhicule blindé léger a subi une attaque par un engin explosif. […] Le détachement de génie a été déployé pour prendre les mesures de sauvegarde suite à l’explosion et permettre la reprise de l’opération. Pendant ce travail, le détachement a été pris à partie par des tirs directs, touchant mortellement le caporal-chef Julien Barbé », a expliqué le ministère de la Défense.
L’attaque a précisément eu lieu au sud de Hombori, à 200 km au sud-ouest de Gao. Il est possible que ses auteurs soient liés au groupe jihadiste burkinabé Ansarul Islam, qui, formé en 2016, utilise les régions frontalières maliennes comme base arrière pour menacer le nord du Burkina Faso.
Autre suspect possible : le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », une formation créée en mars par la fusion d’Ansar Dine, d’al-Mourabitoune et de l’Émirat du Sahara, qui est une branche d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Cette organisation est également active dans la région où elle y a revendiqué deux attaques commises à Boulikessi, localité proche de la frontière avec le Burkina Faso.
Photo : VBL de l’opération Barkhane – Archive – (c) EMA