Une usine saoudienne va assembler le drone MALE chinois CH-4
Bien qu’alliée proche des États-Unis, l’Arabie Saoudite n’a pas été autorisée à acquérir des drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-1 Predator et MQ-9 Reaper auprès du constructeur américain General Atomics. Aussi, le royaume saoudien s’est tourné vers Pékin, qui n’a pas eu les mêmes scrupules que Washington.
C’est ainsi que des drones MALE Wing Loong (ou Pterodactyl I), du constructeur chinois Chengdu Aircraft Industry Group, ont été utilisés par les forces saoudiennes au Yémen. Il a été rapporté que l’un d’entre eux se serait écrasé dans une vallée du gouvernorat de Sanaa, à l’ouest du pays.
Étant donné la relative opacité qui entoure les contrats d’armement conclus par la Chine, il est difficile de dire avec exactitude le nombre de drones vendus et de préciser leur type. Cependant, le 27 janvier dernier, lors du 50e anniversaire de l’académie militaire des forces aériennes saoudiennes, la présence de drones CH-4, développés China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC), a été remarquée.
Mais Riyad ne va pas se contenter d’acquérir sur étagère de tels appareils, qui présentent des performances proches du MQ-9 Reaper américain. En effet, à l’occasion d’une récente visite du roi Salman à Pékin, un partenariat a été conclu par l’institut « King Abdulaziz City for Science and Technology » (KACST) et CASC afin d’implanter en Arabie Saoudite une usine destinée à assembler les drones CH-4.
Cet accord fait suite à un protocole conclu un mois plus tôt à l’occasion du salon de l’armement IDEX, aux Émirats arabes unis, par fonds d’investissement public Saudi Technology Development and Investment Company (TAQNIA) et la société d’import-export chinoise Aerospace Long-March International Trade (ALIT), spécialiste des technologies liées à l’aérospatial.
Cet usine saoudienne permettrait de répondre à la demande des forces saoudiennes des autres clients du Moyen-Orient. Elle serait aussi chargé d’assurer la maintenance de ces drones CH-4B, qui auraient été vendus à l’Égypte ainsi qu’à l’Irak.