Le BPC Mistral pourrait participer à un exercice destiné à « envoyer un message » à la Chine

 

En juin 2016, évoquant la mer de Chine méridionale, revendiquée dans sa quasi-totalité par Pékin, et la liberté de navigation dans cette partie du monde, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait plaidé pour le respect du droit maritime et des conventions tout en défendant la recherche permanente du dialogue, basée sur un principe de « fermeté ».

« De la même manière que nous sommes un allié rigoureux des pays d’Europe de centrale et orientale, dans le contexte de crise ouvert en 2014 par la Russie (…) nous nous tenons aux côtés de nos principaux partenaires » de la région Asie Pacifique, avait lancé le ministre, lors de la dernière édition du Shangri-La Dialogue, un forum sur la sécurité organisé tous les ans par l’Institut International d’Études Stratégiques.

D’où, sans doute, la participation annoncée du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral à un exercice amphibie organisé en mai prochain dans le secteur de l’île de Tinian, dans le Pacifique occidental, aux côtés des forces américaines et japonaises.

« Plus qu’un simple exercice naval, ce sera une manoeuvre amphibie qui enverra un message clair à la Chine », a affirmé une source militaire à l’agence Reuters.

En effet, Pékin aménage plusieurs récifs à des fins militaires en mer de Chine méridionale, une région particulièrement stratégique étant donné qu’elle est le carrefour d’importantes routes maritimes commerciales. Par exemple, un blocus dans cette zone aurait pour conséquence de perturber grandement l’approvisionnement du Japon en pétrole. En outre, la Chine lorgne sur d’autres territoires, comme les îles Senkaku/Diaoyu, actuellement sous administration japonaise.

Cependant, la tenue de cet exercice n’est pas encore certaine. Interrogé sur ce sujet, un porte-parole des forces d’autodéfense japonaises a déclaré que rien n’était encore décidé. En tout cas, le BPC Mistral, qui, cette année, accueille la mission Jeanne d’Arc, et la frégate légère furtive (FLF) Courbet, seront bien présents dans la région à la date indiquée de ces probables manoeuvres. Et les deux navires français navigueront dans les environs de Guam, non loin de l’île de Tinian.

À noter que, dans le même temps, le porte-hélicoptères japonais Izumo appareillera en mai prochain pour une mission qui l’emmènera à Singapour, en Indonésie, aux Philippines et au Sri Lanka. Le bâtiment prendra part à des manoeuvres conjointes avec les forces navales américaines et indiennes en juillet. L’objectif de ce déploiement est de tester ses capacités.

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