Chammal : Regroupés au nord de Mossoul, les canons français ont encore intensifié leur action

Après avoir reconquis la partie orientale de Mossoul, les forces irakiennes (FSI) s’emploient, depuis le 19 février, à chasser l’État islamique (EI ou Daesh) de la partie occidentale de la ville. Et, après trois semaines de rudes combats, elles sont arrivées aux portes du coeur historique de cette cité.

D’après France24, la grande mosquée d’al-Nuri, celle où le chef de l’organisation jihadiste, Abu Bakr al-Baghdadi, a proclamé le « califat » en juillet 2014, est désormais à portée de tir des soldats irakiens. Seulement, la partie s’annonce là aussi difficile étant donné la configuration des lieux (ruelles, quartiers densément peuplés, etc). En outre, Daesh continue de mener des actions de harcèlement en direction de la partie orientale de Mossoul, notamment en effectuant des tirs de mortier à l’aveugle.

Dans le même temps, à la périphérie de Mossoul Ouest, les FSI ont effectué une manoeuvre d’encerclement, ce qui a donné lieu à ds combats dans les environs de la localité de Badush, au nord-ouest de la ville.

C’est dans ce contexte que les artilleurs français (et les 4 Caesar) de la Task Force (TF) Wagram ont été regroupés sur une emprise située à 20 km au nord de Mossoul.

Fin décembre, ce détachement avait été scindé en deux groupes dotés chacun de deux Camions équipés d’un système d’artillerie (CAESAR) : l’un avait déjà été envoyé au nord de Mossoul tandis que l’autre était resté à Qayyarah (Q-Base), au sud de la ville, afin d’appuyer la 60e brigade irakienne dans ses opérations de sécurisation des villages en bordure du Tigre, dans la région de la localité de Sharqat.

Ce regroupement a été fait afin d’appuyer les FSI dans leur manoeuvre d’encerclement de Mossoul. Et cela se voit au niveau de l’activité des artilleurs français, qui était déjà relativement importante : au cours de ces dernières jours, la TF Wagram a mené 53 missions, soit quasiment deux fois plus par rapport à la semaine précédente. Et toutes ont concerné la région de Badush.

Dans le détail, 31 missions d’éclairement ont été conduites pour empêcher les tentatives d’infiltration des jihadistes dans les lignes des forces irakiennes et 22 autres ont abouti à la destruction de positions tenues par l’EI.

Encore une fois, la composante terrestre de l’opération Chammal a été plus actives que les moyens aériens. Les avions français ont effectué 29 sorties aériennes, dont 26 de reconnaissance armée et 3 de renseignements. Au total, 9 frappes ont été effectuées, dont 8 dans la région de Mossoul et 1 dans celle de Raqqa, en Syrie, où une patrouille de Rafale a été sollicité pour fournir un appui aux Forces démocratiques syriennes, alors au contact avec des combattants de l’EI.

Le recours de plus en plus fréquent aux CAESAR s’explique par le fait que cet armement délivre une « puissance de feu justement proportionnée à l’effet à produire » tout en disposant de « munitions aux effets gradués ». En outre, ces canons s’affranchissent des contraintes météorologiques, ce qui n’est pas toujours le cas pour les aviateurs.

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