Le numéro deux présumé d’al-Qaïda a été éliminé par une frappe américaine en Syrie

Gendre d’Oussama Ben Laden et bras droit présumé d’Ayman al-Zawahiri, l’actuel chef d’al-Qaïda, Abou al Kheir al Masri (alias Abdullah Muhammad Rajab Abd al-Rahman) a été tué le 26 février par un missile tiré par un drone américain, alors qu’il circulait en voiture près d’Idleb, dans la nord-ouest de la Syrie.

D’abord donnée par un responsable du renseignement américain, cette information a été confirmée, ce 2 mars, par al-Qaïda, dont les branches sahéliennes et yéménites (AQMI et AQPA) ont diffusé un éloge funèbre de ce chef terroriste.

Après Abou Hani al-Masri, un des fondateurs du Jihal islamique égyptien tué dans des circonstances similaires dans la région d’Idleb, il s’agit du second cadre important d’al-Qaïda éliminé par les États-Unis en moins d’un mois.

D’ailleurs, Abou al Kheir al-Masri partageait de nombreux points communs avec Abou Hani al-Masri et Ayman al-Zawihri. De nationalité égyptienne, il fut membre du Jihad islamique avant de fuir son pays au milieu des années 1980. La décennie suivante, il combattit en Bosnie-Herzégovine aux côtés de combattants islamistes.

Proche d’al-Zawahiri et passant pour être un spécialiste des explosifs, il aurait participé aux attentats ayant visé les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, en 1998. Après avoir rejoint en Afghanistan, il a été dit que les plans des attaques du 11 septembre 2001 auraient été présentés par Khaled Cheikh Mohammed à Ben Laden dans la maison qu’il habitait à Kaboul.

Peu avant la riposte américaine consécutive aux attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, Abou al Kheir al-Masri quitta l’Afghanistan pour fuir en Iran. Là, il fut arrêté dans la province du Sistan-Balouchistan en 2003, avec d’autres chefs d’al-Qaïda, et placé en résidence surveillée. En échange de la libération d’un diplomate iranien détenu par APQA au Yémen, il fut libéré par les autorités iraniennes en septembre 2015 et rejoignit le Front al-Nosra [devenu Front Fateh al-Cham], en Syrie.

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