L’édition 2017 de la mission Jeanne d’Arc aura un léger accent britannique

Ce 28 février, à Toulon, les 137 élèves-officiers issus de l’École navale, de l’École du commissariat des armées et de l’École de santé des armées ont embarqué à bord du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral pour effectuer leur stage d’application dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc. La frégate légère furtive (FLF) Courbet sera également de la partie.

Comme les deux précédentes éditions, la mission Jeanne d’Arc va se concentrer essentiellement sur la région Asie-Pacifique. Cette partie du monde revêt une importance stratégique pour les intérêts français, comme l’avait souligné, en 2014, la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS). D’où la nécessité d’y montrer le pavillon tricolore tout en y renforçant les coopérations militaires avec les forces alliées de cette région.

Ainsi, après le passage du canal de Suez et une escale à Djibouti, le BPC Mistral et la frégate Courbet mettront le cap vers l’Asie du sud-est et l’Océanie, avec des interactions prévues au Japon, au Vietnam, à Singapour, à Guam ou encore en Australie.

« Cette mission vise à réaffirmer le statut français de puissance navale à vocation mondiale. Elle permet de concilier autonomie stratégique et volonté de coopérer avec les marines riveraines et les grands alliés », a résumé le capitaine de vaisseau Dumoulin, lors du dernier point presse du ministère de la Défense. En outre, « montrer le pavillon » permet aussi de soutenir les exportations de l’industrie française de Défense. Mais ce ne sont pas les seuls objectifs.

En effet, les deux navires français devraient aussi naviguer en mer de Chine méridionale, région où la situation est tendue, en raison des disputes territoriales qui opposent la Chine à ses voisins. Là, il s’agira de marquer la volonté de la France de préserver la liberté de navigation dans ses eaux stratégiques et de « collecter des renseignements dans des zones d’intérêt afin d’anticiper toute crise. »

Par ailleurs, comme les années précédentes, l’armée de Terre participera encore à la Mission Jeanne d’Arc, avec une compagnie du 21e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) et des appareils du 3e Régiment d’Hélicoptères de Combat (RHC).

Cependant, l’édition 2017 aura la particularité inédite d’accueillir, pendant toute sa durée, deux hélicoptères Merlin de la Royal Navy ainsi qu’une soixantaine de marins britanniques. En outre, 125 Marines américains embarqueront à bord du Mistral « à l’occasion de plusieurs exercices » amphibies. Cela fait partie d’un autre objectif de la mission : « maintenir d’un très haut niveau d’interopérabilité avec nos alliés. »

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