Des militaires américains ont riposté après avoir été attaqués à Mossoul

Actuellement, environ 450 militaires américains, appartenant principalement aux forces spéciales, conseillent les troupes irakiennes engagées dans la reconquête de Mossoul. Normalement, ils ne sont pas censés combattre. Cependant, ils ont été pris pour cible à plusieurs reprises par les jihadistes de l’État islamique, ce qui les a obligés à riposter.

Ces militaires « se sont suffisamment rapprochés du front ces dernières semaines pour être visés par des attaque », a admis le colonel John Dorrian, un porte-parole de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. « Ils ont essuyé des tirs en différentes occasions. Ils ont riposté en différentes occasions, dans et autour de Mossoul », a-t-il ajouté, sans préciser s’il y avait eu des blessés au cours de ces accrochages.

Toutefois, une source militaire américaine a confié à la chaîne de télévision CNN que « plusieurs » soldats américains avaient dû être évacués du théâtre des opérations.

D’après le Pentagone, 31 militaires américains, déployés en qualité de « conseillers », ont été blessés en Irak et en Syrie depuis le lancement de l’opération Inherent Resolve, en août 2014. Et pour ce qui concerne le seul théâtre irakien, 4 autres y ont trouvé la mort lors d’actions de combat.

À noter que les forces américaines comptent près d’une trentaine de tués dans le cadre de l’opération Inherent Resolve, en grande majorité à cause « d’accidents » dont les circonstances sont rarement précisées.

Cela étant, s’agissant de l’Irak, le colonel Dorrian a expliqué qu’il est demandé aux militaires américains « de tenter d’être positionnés là où (les attaques) sont rares et ont peu de chances de se produire. Mais « ces attaques arrivent parfois. Croyez-moi, nos soldats sont capables de se défendre et le feront avec vigueur si nécessaire », a-t-il ajouté.

« Il est vrai que nous opérons plus près et plus profondément au coeur des lignes irakiennes. […] Nous avons ajusté notre position pendant la bataille pour l’Est de Mossoul et envoyé des conseillers un peu plus en avant », avait admis, plus tôt, le général Stephen Townsend, le chef de la coalition, alors que la reconquête de Mossoul entrait dans une nouvelle phase, avec une offensive vers la partie occidentale de la ville.

Outre la mission de conseil et le soutien aérien, la coalition donne aussi aux forces irakiennes un appui d’artillerie, avec le concours de pièces américaines et françaises [4 CAESAR, armés par le détachement Wagram, ndlr].

Par ailleurs, le général Joseph Votel, le patron de l’US Centcom, le commandement pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, a récemment estimé qu’il faudrait sans doute davantage de troupes américaines au sol en… Syrie, où les Forces démocratiques syriennes (FDS) encerclent Raqqa, l’un des derniers bastion de Daesh. « Je suis très préoccupé par le fait de conserver notre élan », a-t-il dit. « Il se peut que nous soyons obligés de prendre sur nous une charge plus importante », a-t-il ajouté.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]