En 2016, les dépenses militaires des pays membres de l’Otan ont augmenté « nettement plus » que prévu

Flags of the 28 NATO member countries

Les chiffres donnés ce 14 février par Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, ne coïncident pas tout à fait avec ceux de l’Institut international pour les études stratégiques (IISS). Sans doute à cause d’une méthodologie différente…

Quoi qu’il en soit, à la veille de réunir les ministres de la Défense des pays membres (dont le général James Mattis, le nouveau patron du Pentagone), M. Stoltenberg a indiqué que les dépenses militaires des « Alliés européens et du Canada » ont augmenté, en 2016, de 3,8% par rapport à l’année précédente, soit une hausse d’environ 10 milliards de dollars. C’est « nettement plus » que prévu, a-t-il commenté.

Qui plus est, de plus en plus de pays membres se rapprochent de l’objectif visant à allouer 2% de leur PIB à leur défense d’ici 2024. C’est, d’après M. Stoltenberg, le cas de la Roumanie, de la Lituanie et de la Lettonie. Parmi les 28 membres de l’Otan, seulement 5 alliés sont « dans les clous » : les États-Unis, l’Estonie, la Grèce, la Pologne et le Royaume-Uni. Or, l’IISS, qui utilise un autre mode de calcul, n’en a relevé que trois (États-Unis, Grèce, Estonie).

Cela étant, cet objectif des 2% du PIB dédiés aux budgets militaires à atteindre avant 2024  n’est pas l’alpha et l’oméga, à en juger par les propos de M. Stoltenberg. « Peu importe le langage, la chose la plus importante est de réussir, (…) d’augmenter les dépenses de défense, et c’est exactement ce que nous sommes en train de faire », a-t-il dit, lors d’une conférence de presse.

« Les dépenses de défense, le partage du fardeau, c’est notre première priorité », insisté M. Stoltenberg, pour qui la hausse constatée en 2016, si elle constitue un « pas important dans la bonne direction », « n’est pas encore suffisante ». « Nous devons faire davantage », a-t-il insisté.

« On n’attend pas de tous les Alliés de l’Otan qu’ils respectent l’objectif des 2% immédiatement, mais qu’ils cessent de réduire » leurs dépenses, a encore fait valoir M. Stoltenberg, alors qu’il était interrogé sur les difficultés budgétaires de l’Italie.

Par ailleurs, l’ancien Premier ministre norvégien s’est à nouveau dit confiant sur le fait que les États-Unis continueront d’être un pilier de l’Alliance atlantique, alors que le président Trump l’a encore récemment qualifiée « d’obsolète ».  »

« La chose importante pour moi est que le président, le secrétaire à la Défense, le secrétaire d’Etat ont tous transmis le même message fort à propos de l’Otan », a dit M. Stoltenberg. « Ils ont tous clairement dit que les Etats-Unis restaient fortement engagés à l’égard de l’Otan (…) et du lien transatlantique », a-t-il conclu.

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