BAE Systems va participer à un projet turc d’avion de combat de 5e génération

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En décembre 2010, le ministère turc de la Défense a confié à Turkish Aerospace Industries un contrat de 20 millions de dollars pour mener des études portant sur la réalisation d’un avion de combat dit de 5e génération qui, appelé pour le moment TFX, sera destiné à remplacer le F-16 de l’aviation turque et à opérer aux côtés du F-35A, commandé à une centaine d’exemplaires auprès de Lockheed-Martin.

Ainsi, trois versions préliminaires du TFX ont été élaborées à partir de 2013, en partenariat avec le constructeur suédois Saab. Et toutes prévoient de développer un appareil à faible signature radar, doté d’un soute interne pour emporter les munitions, d’un radar à antenne active (AESA) et de la capacité à accompagner le drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) TAI Anka.

Ce n’est qu’en janvier 2015 que le Premier ministre turc de l’époque, Ahmet Davutoğlu, révéla que le TFX serait un avion bimoteur. Et trois motoristes (General Electric, Pratt & Whitney et EUROJET Turbo) furent invités à faire des propositions.

Finalement, l’EJ-2000, développé par le consortium Eurojet Turbo (réunissant Rolls-Royce, Avio, ITP et MTU Aero Engines) pour l’Eurofighter Typhoon, fut retenu. Mais Ankara chercha d’autres partenaires pour ce programme TFX, allant jusqu’à inviter Alenia Aermacchi, Saab et le chinois CATIC à y participer.

Finalement, en décembre 2015, les autorités turques annoncèrent avoir retenu BAE Systems comme partenaire pour développer le TFX. Et il aura donc fallu attendre un plus d’un an pour que protocole d’accord entre le groupe de défense britannique et TAI soit signé.

« BAE Systems et TAI ont signé aujourd’hui [28 janvier] un protocole d’accord qui établit un partenariat pour le développement de l’ambitieux programme Turkish Fighter Programme TFX », a en effet indiqué un communiqué de Downing Street, alors que le Premier ministre, Theresa May, se trouvait à Ankara pour une visite officielle.

« Cela marque le début d’une relation commerciale nouvelle et renforcée avec la Turquie », a souligné Mme May, pour qui la « coopération » entre Londres et Ankara « en matière de défense et de sécurité est importante et se justifie par le fait que la Turquie est un allié important au sein de l’Otan. »

« L’accord confirme une coopération continue sur le design et le développement de l’appareil », a, de son côté, précisé Ian King, le directeur général de BAE Systems.

À la suite de cet accord, BAE Systems va obtenir un premier contrat de 100 millions de livres (125 millions de dollars) qui, selon un porte-parole de Downing Street, « devrait ouvrir la voie à d’autres accords valant des milliards de livres au cours des vingt prochaines années. »

Si tout se passe comme prévu, le TFX pourrait effectuer son vol inaugural en 2023 et entrer en service au sein de l’aviation turque à compter de 2030.

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