Le chef d’état-major polonais a remis sa démission

pologne-20170128Depuis que la victoire du parti conservateur « Droit et Justice » (PiS) aux élections législatives polonaises de l’automne 2015, de nombreux responsables militaires de haut rang ont remis leur démission.

Ainsi, en mars dernier, et à leur demande, au moins cinq généraux ont quitté leurs fonctions, dont le général Ireneusz Bartniak, alors chef d’état-major du Commandement général. À l’époque, l’ancien ministre polonais de la Défense, Tomasz Siemoniak, y avait vu le « début d’une avalanche » en raison d’une ambiance « très mauvaise » au sein de l’armée.

Selon les commentaires de la presse polonaise, ces départs auraient des motivations politiques, l’actuel ministre de la Défense, Antoni Macierewicz, étant soupçonné d’avoir lancé une « chasse aux sorcières » en poussant vers la sortie les militaires qui s’étaient engagés avant la chute du communisme ou qui avaient été formés en Union soviétique.

Tel est d’ailleurs le cas du général Mieczyslaw Gocul, le chef d’état-major des forces armées polonaises depuis 2013, soit 30 ans après avoir intégré l’Académie des forces armées populaires de Poznan. Et il vient aussi de remettre sa démission.

« Le 31 janvier, je vais mettre un terme à ma carrière militaire et dirai adieu à mon uniforme », a annoncé le général Gocul, sans donner la moindre explication. Cette décision peut être surprenante dans la mesure où il était encore loin d’avoir atteint la limite d’âge.

Cependant, des rumeurs persistantes au sujet de son éventuelle démission circulaient depuis décembre, en particulier après les départs des généraux Miroslaw Rozanski et Adam Duda.

Le premier, alors qu’il était commandant des forces armées polonaises, fut à l’origine d’une importante réforme du système de commandement en réunissant sous une même autorité les quatre branches de l’armée polonaise (Air, Terre, Marine et Forces spéciales), ce qui a déplu au ministre Macierewicz. Quant au second, il était le responsable des achats d’équipements. Un poste particulièrement exposé après la remise en cause de l’achat de 50 hélicoptères Caracal pour des appareils américains.

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