Le ministère afghan de la Défense veut 10% de femmes dans ses effectifs militaires

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Alors que la défection, en décembre, du capitaine Niloofar Rahmani, qui était la première afghane a obtenir son brevet de pilote militaire, a fait grand bruit, le ministère afghan de la Défense a annoncé, ce 27 janvier, son intention de porter à 10% la proportion d’effectifs féminins au sein de l’armée nationale afghane (ANA).

« À ce stade, nous comptons 1.575 femmes dans nos rangs, ça fait à peine 3%, ça ne représente rien », a fait valoir Mohammad Radmanesh, le porte-parole du ministère afghan de la Défense. Et, a-t-il encore précisé, 400 jeunes femmes sont actuellement en formation ou à l’entraînement dans plusieurs écoles militaires.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement afghan entend proposer des mesures incitatives, comme par exemple une échelle de salaire spécifique aux recrues féminines.

Seulement, les obstacles restent nombreux. En premier lieu, et c’est une des raisons avancées par le capitaine Rahmani pour expliquer sa demande d’asile aux États-Unis, les femmes militaires ne sont pas toujours bien vues par leurs collègues masculins. Ce qui donne lieu, dans le meilleur des cas, à des commentaires désobligeants de leur part. En clair, les mentalités ne sont pas prêtes pour une féminisation des armées.

En outre, les forces de sécurité afghanes ne cessent de perdre du terrain face aux talibans : en 2016, Kaboul ne contrôlait plus qu’environ deux tiers de son territoire. Évidemment, cela ne peut guère inciter les jeunes femmes à s’engager.

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