La France va « appuyer » les autorités maliennes dans leur enquête sur l’attentat de Gao

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Le 18 janvier, à Gao, un attentat suicide, revendiqué depuis par le groupe jihadiste al-Mourabitoune, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) faisait au moins 77 tués et une centaine de blessés dans les rangs des combattants de groupes armés signataires de l’accord de paix au Mali.

Pour rappel, une pick-up aux couleurs du « Mécanisme opérationnel de coordination » (MOC), l’organe qui regroupe les forces armées maliennes (FAMa), les ex-rebelles la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), à dominante touareg, et combattants du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental), a explosé alors qu’une patrouille mixte s’apprêtait à partir, peu après la cérémonie des couleurs.

Or, si le mode opératoire utilisé n’est pas surprenant de la part d’al-Mourabitoune, il n’est pas exclu que ce groupe jihadiste ait bénéficié de complicités internes. Ainsi, d’après RFI, « l’impression donnée aux témoins » est « que l’intérieur du camp était connu du conducteur. » Et d’ajouter que « cela laisse penser qu’il y a pu avoir des complicités en amont de l’attaque pour sa préparation ». D’autant plus que les collusions qui existent entre certains combattants des groupes signataires de l’accord de paix et les groupes terroristes sont « notoires ».

Quoi qu’il en soit, lors d’un Conseil de défense tenu ce 25 janvier, le président Hollande a demandé, sans donner de précisions, que des « mesures nécessaires » soient prises pour « appuyer les autorités maliennes dans la recherche des commanditaires de l’attentat. »

En outre, le locataire de l’Élysée a assuré que la France « restait pleinement engagée aux côtés de la mission des Nations unies, du gouvernement malien et des parties signataires, pour la mise en oeuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. » Et cet engagement, a-t-il ajouté, vaut « pour la lutte contre les groupes armés terroristes qui s’attaquent aux populations du Sahel. »

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